Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Tant que mes yeus pourront larmes eſpandre,
À l’heur paſsé auec toy regretter :
Et qu’aus ſanglots & ſoupirs reſiſter
Pourra ma voix, & un peu faire entendre :
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignart Lut, pour tes grâces chanter :
Tant que l’eſprit ſe voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toy comprendre :
Ie ne ſouhaitte encore point mourir.
Mais quand mes yeus ie ſentiray tarir,
Ma voix caſſee, & ma main impuiſſante,
Et mon eſprit en ce mortel ſeiour
Ne pouuant plus montrer ſigne d’amante :
Priray la Mort noircir mon plus cler iour.