Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Depuis qu’Amour cruel empoiſonna
Premièrement de ſon feu ma poitrine,
Touſiours brulay de ſa fureur diuine,
Qui un ſeul iour mon cœur n’abandonna.
Quelque trauail, dont aſſez me donna,
Quelque menaſſe & procheine ruïne :
Quelque penſer de mort qui tout termine,
De rien mon coeur ardent ne s’eſtonna.
Tant plus qu’Amour nous vient fort aſſaillir,
Plus il nous fait nos forces recueillir,
Et touſiours frais en ſes combats fait eſtre :
Mais ce n’eſt pas qu’en rien nous fauoriſe,
Cil qui les Dieus & les hommes meſpriſe :
Mais pour plus fort contre les fors paroitre.