Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
Louise Labé
On voit mourir toute choſe animée,
Lors que du corps l’ame ſutile part :
Ie ſuis le corps, toy la meilleure part :
Ou es tu donq, ô ame bien aymee ?
Ne me laiſſez par ſi long temps pàmee,
Pour me ſauuer après viendrois trop tard.
Las, ne mets point ton corps en ce hazart :
Rens lui ſa part & moitié eſtimee.
Mais fais, Ami, que ne ſtit dangereuſe
Cette rencontre & reuuë amoureuſe,
L’accompagnant, non de ſeuerite,
Non de rigueur : mais de grâce amiable,
Qui doucement me rende ta beaute,
Iadis cruelle, à prefent ſauorable.