Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Jules Laforgue
Permettez, ô sirène,
Voici que votre haleine
Embaume la verveine;
C'est l'printemps qui s'amène!
- Ce système, en effet, ramène le printemps,
Avec son impudent cortège d'excitants.
Otez donc ces mitaines;
Et n'ayez, inhumaine,
Que mes soupirs pour traîne :
Ous'qu'il y a de la gêne....
- Ah! yeux bleus méditant sur l'ennui de leur art!
Et vous, jeunes divins, aux soirs crus de hasard!
Du géant à la naine;
Vois, tout bon sire entraîne
Quelque contemporaine,
Prendre l'air, par hygiène...
- Mais vous saignez ainsi pour l'amour de l’exil!
Pour l'amour de l’Amour! D'ailleurs, ainsi soit-il...
T'ai-je fait de la peine ?
Oh! viens vers les fontaines
Où tournent les phalènes
Des Nuits Elyséennes!
- Pimbêche aux yeux vaincus, bellâtre aux beaux jarrets
Donnez votre fumier à la fleur du Regret,
Voilà que son haleine
N'embaum' plus la verveine!
Drôle de phénomène...
Hein, à l'année prochaine ?
- Vierges d'hier, ce soir traîneuses de fœtus,
À genoux! voici l'heure où se plaint l'Angelus.
Nous n'irons plus aux bois,
Les pins sont éternels,
Les cors ont des appels!...
Neiges des pâles mois,
Vous serez mon missel!
- Jusqu'au jour de dégel.