AL (FRA) & B.James
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA)
AL (FRA) & Vîrus
Dans ce couplet unique, Al se compare au personnage de “méchant” dans le Roi Lion, Scar.
En effet, ce personnage traîne beaucoup de haine et de rancune, mais ce ressentiment s’explique par un vécu douloureux et de nombreuses cicatrices (“scar” en anglais) qui ne s’effacent pas.
Tu penses déjà à t’casser à chaque relation qu’t’entames
Depuis qu’une tass’ s’est barrée avec ton respect des femmes
Il t’arrive des trucs de ouf mais tu es marqué depuis
La Nouvelle-Orléans tremble à chaque première goutte de pluie
T’as traversé la vie en stop, au mieux t’as pris l’bus
Ton passé s’observe au microscope, infectieux comme un virus
Endurant, j’ai appris comment on résiste
J’dois avoir plus de mille kilomètres au compteur de mes Asics
Tu portes des rancunes qui n’s’arrêtent plus
En Enfer ou au Paradis, à cette heure-ci, 2Pac et Biggie s’tirent dessus
Il paraît qu’les renois sont des fainéants
Mais en tête d’un 10 000 mètres, tu croises rarement autre chose qu’un Kenyan
Suspicion envers ceux qui n’souffrent pas où qui en ont pas l’air
La nuit, c’est la nuit, même sous un lampadaire
Alors ici j’me suis imposé comme règle d’or
De ne jamais attendre que le parfum des blessures s’évapore
La vue m’a brisé la nuque
J’me suis dit tiens, là-dessus, j’pourrais écrire un truc
Le choix s’est vivre près du Sépulcre
Ou comme un clebs à qui on donne un sucre
On plane comme en orbite
Si on fait un flash mob, faut un morceau d’Mobb Deep (crazy)
Pense au Roi Lion, imagine Scar sans les hyènes
Regard noir, côtes apparentes, une crinière qui fait d’la peine
Des mouches au coin d’l’œil, et du début à la fin d’la semaine
Contraint de ruminer sa haine au cœur d’une savane urbaine
Accro à la défiguration comme les frères Bogdanov
On commémore chaque année l’anniversaire des catastrophes
Une femme s’est immolée en s’aspergeant d’essence
Vu le prix du pétrole, j’trouve ça presque indécent
Rien n’est plus fort que le temps
On a presque tous des larmes garanties pendant un ou deux ans
Et pas plus
J’regarde les galères défiler avec un rictus
J’écris des versets
On n’se lève plus à force de s’faire renverser
Ces peines ancrées en nous comme si elles étaient tatouées
Impossibles à oublier, sont les plus difficiles à avouer
Palme d’or, oscar du meilleur acteur
Le bonheur est imposteur, la souffrance connue de tous #blockbuster
Sponsor du hardcore, sparring-partner du malheur
Sprinter coincé dans les start
Et surtout pas programmé pour créer la surprise
Mieux vaut s’méfier des gens meurtris
Parce qu’eux savent qu’ils peuvent survivre
Si tu n’me laisses rien, au prochain combat, je prends forcément quelque chose
J’additionne les ecchymoses pendant que ma chance se repose
Pour les no-life, les scénaristes écrivent des séries
Jugent dans l’affaire de ta propre vie, tu es dessaisi
Des décisions décisives, on change d’expression sans incisive
La pression s’minimise lorsque les chutes récidivent
Alors on relativise
Oublier la Terre promise, ça évite les réflexions où on s’épuise