Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Claude Nougaro
Ma cheminée est un théâtre
Où l'on ne joue qu'un seul auteur : le feu
J'ai pris ma place devant l'âtre
C'est un spectacle pour les vieux
J'adore me régaler de flammes
J'ai pris assez de bûches pour ça
C'est mon harem de jeunes femmes
Mon corps de ballet d'opéra
J'ai pris ma place devant l'âtre
Ma cheminée est un théâtre
Regardez-les, les chaudes gamines
Batifoler à qui-mieux-mieux
Je leur sers des serments de vigne
Ça leur fait dresser les cheveux
C'est bien le moins que je leurs dois
Elles m'ont assez brûlé les doigts
Je deviens le metteur en scène
De ces flamencos fastueux
Parfois lascifs, jamais obscènes
Que je me paie à petit feu
Le feu raconte des histoires
Illuminant la nuit des temps
Je connais tout le répertoire
De ce génie incandescent
Le feu est un vieux compagnon
Le plus ancien des minitels
Le cinéma de Cromagnon
Et la télé de Tautavel
Me voici parmi mes aïeux
Fauteuil d'orchestre au coin du feu
Ma cheminée est un théâtre
Un vrai théâtre rouge et or
Pour vous plaire, il se met en quatre
Brûle les planches et les décors
Mais quoi ? J'ai dû fermer les yeux
Dans le bois de Trousse-Cerise
Le festin s'éteint peu à peu
De mon théâtre ne reste que
Des braises dans la poudre grise
Des braises dans la poudre grise
L'homme et la flamme savent s'entendre
Ils se ressemblent tant tous deux
Dresseurs de feu, laisseurs de cendres
Feu le feu