Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Tu as deux poings ?
Frappe sur la table ! Frappe sur ta tête !
Tu as deux poings ?
Mets-les au bout de tes bras le long de ton corps !
Et prends des loups par la main
Ton poing s’épanouira alors comme une fleur matinale
Le silence que j’ai perdu
Au bout de cette rue barrée
Ne m’a jamais été rendu
J’habite en haut de ces pavés
J’y vois des pays trop marins
Des fleurs de filles délaissées
Et le système dе ton bien
Allongé dans cette ruе blême
Tu passais sur moi comme un char
C'était de la guimauve encarrossée de miel
Alors je m’abreuvais en regardant dedans
Ô les sources de brume en ces rues dévêtues
Tu as deux yeux ?
Regarde en dedans de toi et sors-toi par les yeux
C’est aussi ça la Méthode : s’extirper
S’auto-vomir
Et s’offrir en prime la voyeuse visiteuse
Je me souviens de ces lilas
Dont elle fleurissait ma maison
Avant que cette voyeuse-là
Ne prenne sa vrille
Elle m’avait fourgué des fleurs
Histoire de montrer son bon cœur
Ben Dame ! Un cœur il faut qu’ ça brille
Y a des gens qu’ ça fait maronner
De ne pouvoir jamais entrer
Dans l’intimité des Artistes
C’était dans son genre une artiste
Elle est entrée elle est entrée
Le trou d’ serrure où tu lorgnais
C’était ma cavale de la nuit
Et toi tu venais tapiner
En tapinois en tapis nuit
Dis-moi la voyeuse visiteuse
Où traînes-tu ta nébuleuse ?
Sur quelle fosse à purin ?
Sur quel poulaga en gésine ?
Dis donc la voyeuse visiteuse
Sur quel fumier ? Sur quel jardin ?
Sur quel azur fais-tu ton deuil ?
Toi l’amour tu l’ fais avec ton œil
Dis donc la voyeuse visiteuse
Le trou d’ serrure où tu lorgnais
C’était ma cavale de la nuit
C’était...