3ème Œil (Délire photolyrique II)

Place au calcul mental, étale tous les faits, déballe
Cale les fous, folie, fofolle, folles sans égal
C’est le style dans le mille, dans la face des débiles
Pile, mage, me propage plus vite que virus du Nil
Mon attitude certifie, rectifie ma certitude
Mon habitude frappe, tape pour que l’ennemi titube
Je calcule, manipule, je n’ai pas peur du ridicule
Ni de ces cons qui gesticulent, guidés par leurs testicules
J’ai conscience de ma chance, je fronce sourcils et fonce
Sans penser aux conséquences, donc je lance la séquence
La consigne est qu’on saigne, lorsque ces cons consignent
J’écris des lignes dignes des guerriers de la muraille de Chine
Mes tentatives, rimes à constructions massives
Délivre en homme libre mes connaissances issues des livres
Je remplis mes feuilles jusqu’au seuil, que mon cerveau recueille
L’esprit veille en deuil, ouvert restera mon 3ème œil

Poésie et tous ces types me frappent dans mes tripes
Je livre, flippe ma banque de textes, pas besoin de NIP
Analyse, métabolise, mon rap je canalise
Réalise, poétise le son à ma guise
Sans détours, ni de tours, en dernier recours
Poids lourds, calories de rimes pouvant guérir les sourds
Je raffine les détails, travaille, corrige les failles
Pour les problèmes de taille, je prends la pose du samouraï
Avec mes mots, je jongle, je rime, lime ma langue
Việt Cộng au mic, «flagading» comme King Kong
Syllabo-philosophique aux assonances un peu magiques
Recueille les rimes aux destins tragiques, quasi dramatiques
J’ai le déclic poétique, l’enchaînement très frénétique
Répliques aux précisions atomiques, au mic c’est génétique
Je rappe, garde le cap, même si le rap dérape
Je rep le hip hop, quand il tombe, moi je le rattrape