3e morceau du projet “Les Portes de l'Eau et du Vent”. Un couplet de 64 mesures, une vague de pensée qui déferle sur l'instrumentale.
[Couplet]
J’suis dans la moyenne mais ça je m'en balek
Type facilement emballé, par des plans souvent galères
J'aime chiller à l'air libre, rencontre des personnes belles
Aux personnalités qui m'amènent à open mes globes oculaires
Populaire est la haine en ces temps pseudo moderne
Ça régresse, on s'enferme, crème, les euros gouvernent
Les quenelles se calent telles des clichés dans l'rap game
À l'écart du trafic jam, tête tête avec mary-jane
Ouais ma rime j'l'aime, à l'aise dans l'écriture, j'm'élève
De manière spirituelle, dans la vie toujours simple élève
Sainte-Hélène, coulée de lave, coulée de rimes dans mes lèvres
Cool est la vie quand tu te promènes, esprit sans problèmes
Mes envies m'animent, chaque journée m'emmène
Et pendant que tu déprimes, j’suis au-dessus de mes peines
Capte le message derrière l'emblème, ou un conseil file à l'anglaise
Ta haine j'n’en veux pas, check mon royaume ou la joie est reine
Une dose d'oldschool, ma prose touche et coule
J'cause de tous ces fous qui faussent toutes nos né-jour
J'vois ces moroses me soulent, ça me cause pas de troubles
Naruto j'me dédouble, j'viens, déroule le tapis rouge
Nan je blague, je reste moi, j'laisse juste entendre ma voix
J'essaie de scier le silence auquel nous sommes en proie
Le tout sans laisser les carences faire leurs places sans foi ni loi
J'avance sans cesse, en mode paresse, tu captes ça ?
Et ce que tu captes ça ? Le fait que mon humeur change
Bah ouais, j'tue leur temps de la manière qui m'arrange
Donc tu vois un coup le smile un coup le blues, chuis aç comme
Mais toujours un bon fond même quand la paresse m'assomme
J'assume fautes et victoires comme on m'a appris
La somme de toutes mes histoires, au fil du temps m'a construit
V’là du rap sincère, des excès de rêves d'un gars du-per
Qui use mine et esprit le soir, dans la pénombre de son repère
Qui use temps et encre pour parler d'lui, sale narcissique
Bah ouais pas une exception bourré de défauts pas très chics
Sache que je me marre des types, en mode carré vip
S'croyant au-dessus de l'éthique, vous êtes juste pathétiques
Toi t'es toi et on est différents, mais pareil au fond
Quant aux clones vous êtes marrants à voir bande de bouffons
J'parle de ma génération, dans laquelle la foule se fond
J'esquive les fous qui foulent le fond du trou et qui s'en rendent pas compte
J’fais en sorte que mon cercle reste vertueux
Donc j'me tue à voir le positif dans les yeux
Des gens qui m'entourent, fuck les gentils vautours
J’te jure c'est trop tendu, d'croire en l'humain de nos jours
Mais ça va pour l'moment je m'en sors, j'y arrive
J'aime mes semblables, même avec les torts qu'on s'inflige
J'me sens pas dans le groupe, j'fais mes affaires et je bouge
J’regarde en arrière les yeux doux, aimer c'est un combat de tous les jours
Jamais fini de faire le tour des questions qui nous taraudent
Ces mêmes mystères qui obsèdent nos esprits et nous arrosent
Donc j’vois pas toujours la vie en rose, tu l'as vu dans mes strophes
Pensées à double faces, sombre ou lumineux, après j'étoffe
J'continue ma vie banale forgée par conquêtes et échecs
Souvent posé au grec, ou posté spliff au bec
J'ai déjà pas mal navigué pour mon âge, ouais je l'ai compris
Pourtant j’suis très loin d'avoir tout vu, il en reste à venir
Côtoyer aussi bien ruelle crade que beaux tie-quard
Vieux zonard, p’tit bourgeois, connaître le mot « voyage »
J’te jure voir cette palette du monde, ça change qui tu es
Et soudain ta vie de rêve te paraît ridiculisée
Donc j'pense à ça et à tout un tas de futilités passagères
C'est qu’mes pensées balancées sur une feuille brouillon ultra légère
J'ai de la beuher de chez l'apothicaire, chacun sa manière
Pas de gravité dans mes propos, juste ma vague de pensée qui déferle