Léo Ferré
Léo Ferré
Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Charles Baudelaire
Léo Ferré
Charles Baudelaire
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Léo Ferré
Ange plein de gaîté, connaissez-vous l’angoisse
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le cœur comme un papier qu’on froisse ?
Ange plein de gaîté, connaissez-vous l’angoisse ?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine
Les poings crispés dans l’ombre et des larmes de fiel
Quand la Vengеance bat son infernal rappel
Et dе nos facultés se fait le capitaine ?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres
Qui, le long des grands murs de l’hospice blafard
Comme des exilés, s’en vont d’un pied traînard
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres ?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides ?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ?
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté ;
Mais de toi je n’implore, ange, que tes prières
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières !