Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Hubert-Félix Thiéfaine
Ma mémoire joue sur les reflets
Des étoiles mortes au firmament
Des regards aveugles & muets
Dans l’immobilité du temps
L’aubépine se prend pour la rose
& l’idiot devient président
Les naïades se métamorphosent
Mais le passé reste au présent
On n’oublie jamais nos secrets d’enfant
On n’oublie jamais nos violents tourments
L’instituteur qui nous coursait
Sa blouse tachée de sang
On n’oublie jamais nos secrets d’enfant
Les lueurs des rêves enfantins
Dans leur transparence édulcorent
Les derniers soleils du matin
Sur les frissons bleus de nos corps
C’est le lent crépuscule d’automne
Sous la pluie des mortes saisons
C’est la cloche des lundis qui sonne
Les heures de la désolation
On n’oublie jamais nos secrets d’enfant
On n’oublie jamais nos violents tourments
L’instituteur qui nous coursait
Sa blouse tachée de sang
On n’oublie jamais nos secrets d’enfant
Au commencement était le verbe
Intransitif & déroutant
Venu des profondeurs acerbes
& noires des garderies d’enfants
Les rugissements de l’univers
Dans les cours de récréation
Écorchaient les pieds de mes vers
Boiteux sous les humiliations
On n’oublie jamais les secrets
On n’oublie jamais les tourments
L’instituteur qui nous coursait
Sa blouse tachée de sang
On n’oublie jamais les secrets
On n’oublie jamais les tourments
L’instituteur qui nous coursait
Sa blouse tachée de sang