Profession de foi

Le décor est noir comme une toile d’Abys
Des cœurs s’égarent sous le poids d’la vie
Malgré nos douleurs et nos cicatrices
Je m’en vais la repeindre en couleur comme une toile d’Abys !

Une nouvelle ère s’annonce
Faite d’éclairs de lumière magnifiant notre part d’ombre
Fini cette réserve et ce refus constant dans tout
Vu qu’il nous mène à plus de certitudes que de confiance en nous
Aspirés par le fond, attirés par le bas
Fatigués de croire et franchement y a de quoi
T’as beau t’apitoyer, en vrai, t’as pas le choix :
Tu regardes tes démons dans la glace, il ne reste qu’à te battre !

Marre des carapaces, des masques de façade
J’en ai trop vu les ravages. Place à la quête du mieux
Des balafres plein les bagages
Je quitte ce marasme et me réapproprie mes règles du jeu

Oui, la vie est triste, demande aux parents d’Rosie
Le temps passe trop vite, la faucheuse aussi
En dépit de tout ce qu’on pourrait prédire
La vie résiste, demande aux parents d’Rosie !

Et nous, qu’est-ce qui nous pousse à apprécier tant l’éclipse ?
À se tourner vers l’ombre à s’en rendre aigris ?
On perd, on est content, on dit que c’est underground
Incapables de se donner les moyens d’entreprendre quelque chose de grand
Alors on perd, on est content
On dit que c’est le karma et on s’en contente
Emprisonnés dans ce canevas, faut avouer que ça part mal
Pour ma part, j’ai l’envie de faire sauter ce cadenas et voir large

Voilà, j’en suis là
Tentant de fuir ma lâcheté et de suivre ma voie
Parfois, y a des signes, déjà mon prénom c’est Salomon
Donc oui, je porte la Paix depuis que ma mère m’a mis au monde
Et je ne compte pas en rester là, nan !
Mon cœur avance tambour battant
Dorénavant, je sais que l’Amour s’apprend et qu’ça prend du temps
Patience. Je trouve du réconfort dans ce qui nous rassemble
Tout ce qui va de l’avant et vu ce qui nous sépare
Je traîne bon an mal an sur les routes de l’Espoir
Attendre le donnant-donnant ne donne rien
Il ne nous reste qu’à offrir tout ce qu’on peut à notre prochain !

Est-ce que ce tunnel est sombre ou juste peu éclairé ?
Je n’ai pas dit que je réussirai mais au moins je peux essayer
Je le veux. C’est un projet d’vie, une façon de voir
Un seul défi, une seule profession de foi

Refrain

Couplet de Nolam :
Parfois je me rappelle de nos débuts
Chacun voulait juste atteindre ses rêves
Changer le monde même à notre humble échelle, c’était le but
J’ai pas dit que j’y parviens mais au moins j’essaye

Je m’adresse à ceux et celles qu’on a perdu en chemin
Les sœurs, les frères qui ne croient plus en rien
Aux défaitistes, à la peur du lendemain
Et toi qui cherches une issue en vain :

Pars en quête d’espoir élargir tes idées
Voir de nouveaux paysages et visages aux sourires esquissés
Fais le choix d’accomplir et qui sait ?
Peut-être sur cette voie tu pourras te sentir exister

Tant de projets enterrés, de rêves ensevelis
Par manque de volonté, n’avoir su prendre le risque
Trop se contentent de fuir ou appréhendent le pire
Mais rien n’est tout blanc, tout noir : Mille nuances de gris

Souvent résignés avant d’avoir agi mais
Ne vivons-nous pas pour défier la fatalité ?
Plus l’épreuve est de taille, plus belle sera l’arrivée
L’optimisme une force plus qu’un gage de naïveté

Combien se donneront les moyens de tenter leur chance ?
Si chaque échec reste chargé de revanche
Entreprendre sans être trop pressé
Ni laisser les projets trainés te fera progresser

Là où la plupart disent « on s’en contentera »
Les plus téméraires recommenceront cent fois
Ici on se bat pour devenir et être content de soi
Parce qu’à vaincre sans péril on triomphe sans gloire

Et qu’à cela ne tienne pour que ça en vaille la peine
Sache que tu ne seras jamais si bien servi que par toi-même
Donc si tu souhaites sortir un jour de l’ombre
Sois le changement que tu veux pour ce monde

Refrain