Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Zaza Fournier
Il y a tes lunettes noires
Ce poème qui te plaisait tant
Le nom de la fille l’autre soir
Et l’audace de tes 17 ans
Quelques amis oubliés
L’horaire de mon train de retour
Des centaines de listes en papier
Et mon amour
Il y a ton visage d’avant
18 parapluies en plastique
L’odeur du cou de ta maman
Tes grandes idées romantiques
La grâce parfaite des enfants
Les maladresses du premier jour
Les clefs de ton appartement
Et mon amour
Tous ces objets que l’on perd
Ont-ils quitté la terre
Quand ils nous quittent nous
Un million d’objets perdus
Qui ne reviennent plus
Comme oubliés de tout
La montre que je t’avais offerte
Ta valise à l’aéroport
Ton dégoût pour la cigarette
Et ton briquet et ton passeport
Un peu de temps et de raison
L’espoir en un monde moins sourd
Les premiers cheveux sur ton front
Et mon amour
Mes bras autour de ton cou
Ma bouche toujours offerte
Les sourires triomphant de tout
La joie qui fait tourner la tête
Quelques billets assurément
Un peu de sang-froid chaque jour
Le fil de tes idées souvent
Et mon amour
J’ai retrouvé une vieille cassette
Cette photo de toi petit
La chanson qu’t’avais dans la tête
L’envie de sortir le samedi
Et dans une valise en carton
Les mots que tu ne trouvais plus
Peut-être que tu avais raison
Au fond rien n’est jamais perdu