Minuit à Paris

(Couplet 1)

Je ne me suis pas cru né pour ce rôle donc je n’ai fait que le romancer
Mes jours heureux, mes moments de seum depuis l’année nonante sept
Puis vieux t’sais quoi ? J’prendrais la vie comme un jeu car
Je suis de ces jeunes cés-coin dans, la mélancolie d’un je-ne-sais-quoi non

Désormais c’est très dur d’être un gamin des années 2000
Une âme désolée dans un monde où le mal est de mise
Après tout je n’ai pas à plaindre, le fait que ma rage dorme
Un obstacle de moins pour contrer mon syndrome de l’âge d’or

Pourquoi blâme-tu mon éloignement du vacarme métropolitain
Doublé d’un désir d’ailleurs irrépressible ?
Moi je rejette bien ces hommes trop codifiés, semblables à des prototypes
Qui condamneront ma prétention en me jetant aux crocodiles

(Pont)

Aïe, ouais
En me jetant aux crocodiles
Putain
Mais bon
Moi, moi, moi
Hey

(Refrain)

J’en ai passé des années à zoner dans le secteur
Hier mon passé m’apparaissait comme défectueux
Ouais j’en ai passé des années à zoner dans le secteur
Encore aujourd’hui mon passé m’apparaissait comme défectueux

(Pont)

(Couplet 2)

Accuser le coup, dire être offensé par éthique (Quoi?)
Accuser le coup, dire être offensé par éthique, tic, pff
C’est pas ridicule, juste un réplique parodique
Toi plus aucun mot ne peut t’arrêter parait-il

J’entend dire que t’as quitté Paris dans la nuit 2 juillet
Moins on m’en parle et mieux je suis
Est-ce que j’aime les films des années 20, la musique des seventies ?
Qu’importe, je reste dans mon cliché, c’est toujours ce qu’elle essaye de me dire

Mais merde, ce monde préserve-t-il les grands chef-d’oeuvres de Fellini
La vue du vide introspectif qui nous ferait même aimer l’ennui ?
Rimbaud rendrait son assurance aux mains d’un monde d’abrutis parfaits
Qu’un pas devant, suffirait par ailleurs à effacer

Car les partisans, d’un monde évolué qui nous restreignent
Apparaissent par dizaine de millions…