Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Des pas au couchant se glissent
Dans la poussière du soleil
Des patios aux dalles lisses
Des hamacs sans sommeil
L'eau transparente qu'on rêve
Et qui jamais n'apparaît
Vient la valse des regrets
Noir labyrinthe des jungles
Où le chasseur disparaît
Egorgé près de son flingue
Par le tigre qu'il voulait
La chaleur et puis la fièvre
Et l'attente du passeur
Voyageur
Minha selva, minha selva
Etre à l'aube des échecs
Seul avec des jivaros
Sans un mot, avec des chefs
Venus du Mato Grosso
C'est la selva qui t'enseigne
La solitude des rois
La solitude
Dans l'abstraction végétale
La forêt prend des allures
Formidables de cathédrales
Dressés dans le clair-obscur
Le temps n'est pas un chantage
Il ne prouve pas le vécu
Minha selva, minha selva
Qui peut vivre ici, des hommes
Qui n'ont jamais connu de loi
Je parle de la loi des hommes
Dont la nature ne veut pas
Qui connaissent comme personne
Tout ce que vous ne saurez pas
La selva
Minha selva, minha selva