Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Quand je la vois passer
Mon cœur se ramollit
Mes nerfs entrelacés
Se tendent
Je souffre violemment
Mais ne me parlez point
D'arracher cette dent
Je bande
Je n'ai qu'à la regarder
Quand sa lèvre est mouillée
Rire de ses yeux vert
Amande
Noter ses commissions
Réfléchir au plafond
En suçant son crayon
Je bande
Mon corps de supplicié
La suit chez l'épicier
Et quand elle passe sa
Commande
Elle dit d'un ton lascif
"Il me faut de la lessive
Pour mon petit calcif"
Je bande
Je la suis à la messe
Fasciné par ses tresses
Ensoleillées pendant
L'offrande
À genoux elle prie Dieu
Si joliment cambrée
Qu'en plein miserere
Je bande
Le regard astiqué
Comme un gazon anglais
Quand la belle perçut
Friande
Le douloureux émoi
Qu'elle provoquait chez moi
Elle dit "C'est donc pour moi
Qu' tu bandes"
Et la divine enfant
M'accorda sur le champ
Son petit animal
Sauvage
Elle vint sur mes genoux
Tel un ascenseur fou
Pour subir les derniers
Outrages
Bien que désemparé
Par ces instincts si bas
Guidés par mes coupables
Glandes
Hélas ! Monsieur le curé
Rien qu'à vous confesser
Tous mes pauvres péchés
Je bande
Mon fils, je vous avoue
Qu'il m'est très dur de vous
Tancer de trop de
Réprimandes
Vous décrivez si bien
L'objet de votre amour
Que voilà qu'à mon tour
Je bande