Du Kärcher au charter

[Intro]
Nord Sud Est Ouest
P.A.T à la prod
Anfalsh cousin

[Couplet 1: B. James]
Vrais loubards sur ton boulevard
Patronyme James B., j’suis pas une star
J’suis sorti d’la shtar academy
Les MC s’pensent invincibles, mon petit
Mais l’expérience m’a appris qu’neuf millimètres et un peu d’poudre peuvent changer ta vie
Les mêmes qui râlent, sur les mêmes visages pâles
On nettoie ces putes en famille comme notre linge sale
Cousin j’suis pas un surhomme, juste un bonhomme
Par les temps qui courent c’est pas mal
Comme mes srabs de Matière Première j’suis àl
Choisir entre l’Kärcher et l’charter
T’étonne pas qu’chaque frère jacte pour un ter-ter dans chaque artère
J’ai trop d’violence à mon actif, tu t’crois bon, tout est relatif
Ce morceau c’est pas d’la musique, c’est un grand viol collectif
CD sur CD, parce que t’as pas idée d’c’que c’est
D’vivre entre les barbelés, les garre-ba et l’QD
Accusé, acculé, cousin j’peux pas reculer
Dur de faire plus déter, qu’susurrer d’tous les enculer
J’balance des rimes pendant qu’tu balances tes potes
Fais pas l’nerveux, chez les lardus c’est pas comme ça qu’tu t’comportes
Ça s’appelle Nord Sud, Cousin Est Ouest
Anfalsh backe la Rumeur, putain d’séquestre

[Couplet 2: Prodige]
Voilà du son pour les opprimés
Qu’la France aime réprimer, qu’les keufs aiment supprimer
Avec leurs jouets chromés
N’ont pas l’temps d’te limer, et en sont là à trimer
Rêves partis en fumée, cauchemar à l’accoutumée
L’index en levée d’rideau raconte le poids d’son fardeau
Mulâtre pour Brigitte Bardot à qui on fait pas d’cadeau
Que d’la haine sous l’capot, fumeurs de popo
Mais vrai dans ses propos, qu’on dit jugé pour sa peau
Sa vie est comme son haleine, mauvais garçon pour Hélène
Qu’on fuit comme le pollen, ne connaissant que les dilemmes
Reste la peur au ventre, les factures qui rentrent
Et sa rancœur et sa rancune, désormais au centre
Récalcitrant face à ceux qui ont pris le citron
Parlent d’un système gouverné par des pochtrons
Que les médias testent, du Nord au Sud à l’Est à l’Ouest
Croque ta vie avec les chicots qu’il lui reste

[Couplet 3: Casey]
Anfalsh vient planter l’pavillon
Vider les barillets et sonner les carillons
Se frayer un chemin jusqu’aux billets
Que tu as su planquer dans tes bas nylon
Nul besoin de crier car sous mon crayon
J’ai déjà rayé ta photo et ton prénom
Goupiller ce plan, sans un pli
Où tu me supplies sans aplomb de peur de prendre du plomb
Et sans discussion
Prodige me fait glisser la perceuse à percussion
Et le pied à coulisser
On va décadenasser ton coffre
Et te débarrasser de cette oseille que tu aimes tant amasser
Nous connaissant, tu nous sais menaçants
Donc épargne mon ulcère et évite le bain d’sang
Pourquoi risquer l’agression
Ou que B.James te montre sa passion pour les munitions