Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
Molière
DOM JUAN, SGANARELLE.
DOM JUAN.- Eh, mourez le plus tôt que vous pourrez, c’est le mieux que vous puissiez faire. Il faut que chacun ait son tour, et j’enrage de voir des pères qui vivent autant que leurs fils.
Il se met dans son fauteuil.
SGANARELLE.- Ah, Monsieur, vous avez tort.
DOM JUAN.- J’ai tort ?
SGANARELLE.- Monsieur.
DOM JUAN, se lève de son siège.- J’ai tort ?
SGANARELLE.- Oui, Monsieur, vous avez tort d’avoir souffert ce qu’il vous a dit, et vous le deviez mettre dehors par les épaules. A-t-on jamais rien vu de plus impertinent ? Un père venir faire des remontrances à son fils, et lui dire de corriger ses actions, de se ressouvenir de sa naissance, de mener une vie d’honnête homme, et cent autres sottises de pareille nature. Cela se peut-il souffrir à un homme comme vous, qui savez comme il faut vivre ? J’admire votre patience, et si j’avais été en votre place, je l’aurais envoyé promener. Ô complaisance maudite, à quoi me réduis-tu ?
DOM JUAN.- Me fera-t-on souper bientôt ?