Jacques Higelin
Jacques Higelin
Jacques Higelin
Jacques Higelin
Jacques Higelin
Jacques Higelin
Jacques Higelin
Jacques Higelin
Jacques Higelin
Jacques Higelin
Parce que j’allume tout l’ quartier
Avec mes pétards mouillés
On me traite comme une épave
Un canot d’ sauvetage
Qui prend l’eau
J’ai toujours été quelqu’un
Qu’on regarde avec dédain
Ou qu’on renvoie dans sa niche
Comme un pauvre chien
Quand on vit comme moi
Dans l' trente-sixième dessous
Où y a qu’ des barjots, des tordus, des voyous
On comprend
Jamais trop
Ceux qui s’ plaignent
Quand y-z-ont tout c’ qui faut
Moi, j’arrose les roses au fond de mon jardin
J’ lis pas les journaux, alors j’ai peur de rien
Aujourd’hui
Temps pourri
Demain, y f’ra beau
Qu’est-ce qu'y fait beau !
Moi qui suis qu’un malpoli
J’adore gueuler dans la nuit
Pour emmerder ceux qui dorment
Et qui s’ croient toujours
À l’abri
Z-avaient qu’à s’ foutre des boules Quiès
Ou bien s’ faire sauter l’ caisson
Ça f’rait place à la jeunesse
Qu’a b’soin d’aération
Moi, j’arrose les roses au fond de mon jardin
J’ lis plus les journaux, alors j’ai peur de rien
La télé, la radio
C’est qu’ du mou d' veau pour les chiens
C’est la fin des asticots
Y a trop d’ gens sur l’ carreau
La faute à la crise mondiale
Tout l’ monde veut savoir
Où on va
Ça s’arrangera pas d’ sitôt
Va falloir montrer les crocs
Avant qu’ils nous serrent la laisse
Autour du garrot