En une fraction de seconde mon ciel s'est couvert
C'est fou, certains jouent dans la foule moi je voudrais tout refaire
Et si mes doutes peinent à fuir
C'est que j'ai des douleurs que la douceur des mots ne sait pas dire
S'épanouir ? On aspire tous à toucher les étoiles
Mais vu d'ici j'suis qu'un enfant qui a brûlé les étapes
Assumer les dégâts, j'ai besoin de clarté
Pas d'un DA qui fera de l'argent m'faisant jacqueter
J'me dis que c'est parfait si t'as compris le message
J'en ai trop dit déjà moi je ne crois qu'en la folie des sages
On est dans un taudis c'est crade
Et sur le fil je m'évade
J'écris ce que je vis, non, je vise pas la prose idéale
C'est pas l'envie qui manque sous nos dégaines de prolétaires
J'apprends chaque jour ma vie quand je manie mes proses et vers
Je ne connais pas le pas de danse tu sais
Quand j'y pense, j'ai bien vu la manigance sous tes jolis airs
Et si c'est trop j'hiberne
Console mes défaites par mes cris de guerre
Mes idéaux ne rentrent pas dans vos critères
On a des vies ternes
Je sens que t'étouffes et si jamais tu t'essouffles ce rap sera ta prise d'air
Considère ces paroles ou crache dessus si ça te fait tant marrer
Mais vas-y pousse-toi moi j'ai pas l'temps de ramer
Ça fait déjà tant d'années que je ne me connais pas
Il faudrait que je me laisse tirer les ficelles par un chorégraphe ?
Y'a les commérages, puis les actes simples
Y'a votre part de haine et puis ma rage de vaincre
Je suis la tâche de vin
Sur la nappe blanche, l'avalanche, le temps d'avance qui fait que tu ne passera pas demain
J'ai beaucoup de parchemins, je pars si l'envie me prend
Et pousse la réflexion quand j'apprécie le sample
J'ai tendance à détester les carapaces lissées
Loin du point final moi je ne suis qu'un brouillon esquissé
Pose-toi vite fait prend l'oxygène avant qu'on n'en n'ait plus
C'est évident on devient pas riche en gagnant des thunes
J'vois des talents déchus qui gardent la passion sous l'échine
J'cherche encore cette alchimie noyée sous les chiffres
Et si t'es saoulé fils, ne triche pas
Le vice parle, ton propre cœur te le dira
Il est si tard, j'ai plongé dans la spirale
Et mon art ne vaudra rien si je ne le vis pas
La vie de bohème s'immisce
Et mon esprit se divise
L'artiste danse toujours au bord du précipice
Pessimiste ? Vu nos rêves y'a de quoi s'inquiéter
Y'a plus de morale donc lâche un mollard sur ta piété
Je voudrais du charme, du calme sur ma trajectoire
Alors parle, parle à mon troisième doigt