Trauma

[Couplet 1]
Sur le moment on voit rarement les signes c’est mentalement qu’j’dessine
Ce portrait floue rempli de zak à la Mesrine, ici c’est rare
Qu’on s’lamente, beef constamment, ces chicks en talon aiguilles qu’on savoure
Enjoy le thrill qu’elles confondent avec l’amour
Violence argent et glamour, on se sent grand avec si peu
Pas care du spotlight mais à seize ans on s’faisait reconnaître
Jeune clique d’ados qui ajoutait l’ambiance écrasaient l’party
Terreur dans les clubs, word to Ricky D et Shaheed
Nos ennemis en avaient vingt-deux on avait seize - dix-sept
Pas d’chef mais Apaid c’était le leader y est la pas care qui step
Prince a toujours son .12 encerclé par trente goons un boom et ça s’disperse
Que du trip on ressentait aucun stress, aucune tristesse
Notre monde consistait à ride contre tous ceux qui testaient
Y ont tué Apaid, rendu la viens pas m’dire qu’beefer vaut pas la peine
On répond à l’appel toujours en mode attaque défense
Tire en public, aucune décence
Le gun a jam dans l’centre Eaton faire ça la aurais pas fait d’sens, quand on y repense

[Interlude]
Yo bro j’te jure on était dans le centre Eaton, on était en train de monter dans l’escalier roulant, là on voit l’patnais sur l’étage d’en bas, on a du beef avec le patnais, tu comprends ? Le patnais est en train de commencer à chercher dans son sac, on sait que c’est un gars de même le patnais, y crinque son shit, mais son shit y jam, faque là on a était dans l’coin, pis là il a bougé man, yo c’est fucked up

[Couplet 2]
Ici tu vas entendre des crimes story j’fais pas du rap soft sorry
C’est pour ceux qui feel et qui relate que j’t’en train de phosphorer
Quand ça va mal on snap ou on s’force à rire, ça fait mal
Quand j’pense à Ray, R.I.P. Eazy, STL a pleuré
Et beaucoup d’autres sont mort d’un fusil ou de coups de couteau
C’est triste même si on comprend la game des feelings j’en ai plus trop
Faut pas s’mentir j’aurais rien changé si on m’avait avertis plus tôt
Surement juste mieux dealer éviter des erreurs faire plus de dough
Ces ignorants pensent que la musique nous influence
Sans avoir fait d’escale dans l’street, théorie pleins d’failles, on cherche qu’à être fly
Voler d’nos propres ailes sans répondre à l’état
On fonce et saute des étapes, colonnes solides ceux qui affrontent on les tape
Au front bro, gardes tes émotions pour toi on n’est pas des psy
Capable de wild out même quand on n’est pas tipsy
Wallah bon dieu voit, si tu sais pas c’qui est permissible, tu vas devenir une cible
Faire plein de nemesis, tu vas t’perdre ici c’est qui qui t’assiste
À part la force de Dieu et d’ton avocat
Devant un juge raciste et personne dans l’audience qui est là pour toi
Garde le moral t’es chill dès que t’as une date d’libération d’office
Watch ton back fait ton shift, joue bien la game, reste focus
(C’est qui qui t’assiste à part la force de Dieu et d’ton avocat
Devant un juge raciste et personne dans l’audience qui est là pour toi
Garde le moral t’es chill dès que t’as une date d’libération d’office
Watch ton back fait ton shift)
J’ai l’air d’essayer, d’trouver du sens dans c’qui est insensé
Mais flip le négatif en positif c’est ce qu’on est sensé faire
On est tous peut être traumatisé, qui sait, j’te jure ça parait pas
La seule chose qui change vraiment, après un bout, la peur elle part
On y prend goût, personne répare ses fautes commises, pour qu’on t’épargne
Après qu’on te scandalise, si tu ball faut tu vide ton compte épargne
Sur track c’est l’seul endroit où j’témoigne, ici c’est omertà
Un parcours street loin d’la campagne toujours à la recherche d’une vendetta
Tu peux pas rap comme moi à dix ans j’écoutais du Rakim
Mon grand frère c’est un OG m’a transmit Slick Rick, Big Daddy Kane
Puff mon premier spliff sur du Biggie, jump du monde sur M-O-B-B
Freeze sur Wu tang , Nas Beanie, vu l’bateau couler, sur du Jay Z
Regardait les filles jouer à la marelle sur du LL
Bus scolaire coin d’la quarante-sept, j’ai failli rep le chiffre sept
Parti dans l’nord à douze ans ce lien m’a souvent sauvé
Dure de sortir un sabre, sur quelqu’un avec qui t’as joué dans un carré d’sable
En face à face ça donne un vibe désagréable
J’peux parler d’la rue jusqu’à ma mort, c’est mon droit inaliénable
Un portrait sombre d’une image vivide bon garçon du street j’t’un hybride
Vétéran tout ça s’mon passé t’inquiète bro jamais j’m’incrimine