Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Bernard Lavilliers
Dans la rue y'a personne
Sauf la pluie
Plus de jours y'a maldonne
Que des nuits
Dans le bruit des bécanes
Du circuit
J'entends la voix qui saigne
De Jimmy
Le long des murs glacés
Qui nous épient
Elle est belle et cassée
Comme sa folie
La poésie, ici
C'est bien fini
Les barbares tournaient en rond
Dans la ville souterraine
Sur un circuit grillagé
Sans issue comme la haine
Les phares éclairaient parfois
Les murs où étaient écrits
En très gros à la peinture
Les poèmes de Jimmy
Je suis du Parti des Fous
Et pour moi Tout est permis
Choisissez la lutte armée
Ou la froideur du mépris
Tout est permis, rien n'est possible
Vivre est un cri je suis la cible
Je cherche une alliée
Une inaccessible
Je cherche une anar
Une hypersensible
Un bandit d'honneur
Une irréductible
Une frangine d'amour
Une incorrigible
Belle comme le jour
Qu'on a oubliée
Perdue
Dans la clinique étroite
De la pensée
Plus jamais rien n'éclate
De spontané
Assez de créations
Passées au crible
Puisque Rien n'est permis
Tout est possible
Au centre des nervures
Ultra-sensibles
Le réseau du Futur
Est invisible
Puisque Tout est permis
Rien n'est possible
Protégé des agressions
Par un plus de matière grise
Je stocke des informations
Sur le monde et sur la crise
Fibre optique image et son
Sur mon écran de contrôle
Je manque de définition
J'aimerais changer mon rôle
J'ai programmé mon clavier
Pour un bonheur accessible
La réponse instantanée
En caractères bien lisibles
Tout est permis
Rien n'est possible
Rien n'est gratuit
Tout est sensible
Dans la rue y'a personne
Sauf la pluie
Plus de jours y'a maldonne
Que des nuits
Dans le bruit des bécanes
Du circuit
J'entends la voix qui saigne
Du maudit
Dans la clinique étroite
De la pensée
Plus jamais rien n'éclate
De spontané
La poésie pour vous est inutile
Puisque Rien n'est permis
Tout est possible