Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Richard Séguin
Ils venaient des campagnes
Ou d’une petite ville
Ils avaient la montagne
Ils marchaient sur un fil
Ils lisaient des poèmes
Couchés dans l’herbe folle
Et les premiers je t’aime
Noyés dans l’alcool
Ils parlaient d’un pays
De la fin de la nuit
C’était tout près d’ici
Les rêves de l’utopie
Les grisailles d’octobre
Le courage de Pauline
La patience est si noble
Quand on sort des usines
Avec le temps
L’histoire reprend sa place
Quand la mémoire scintille
Avec le temps
L’histoire laisse des traces
Sur nos âmes fragiles
Ils chantaient dans les rues
Ils dansaient dans les caves
La misère était nue
Souveraine et grave
Ils écoutaient les mots
Des poètes déchus
Et leurs coeurs étaient gros
Rapaillés mais émus
Les femmes toujours belles
Marie-Claire ou Michèle
Et leurs langues nouvelles
Vivantes et rebelles
Ils n’étaient qu’une vingtaine
Mais parfois des milliers
Et coulait dans leurs veines
La solidarité
Avec le temps, l’histoire
Laisse des traces
Quand la mémoire scintille
Avec le temps, l’histoire
Reprend sa place
Sur nos âmes fragiles
Toi tu viens des campagnes
Ou d’une petite ville
Ya toujours la montagne
Et tu marches sur un fil...