Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
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Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Émile Nelligan
Maître, quand j’entendis, de par tes doigts magiques,
Vibrer ce grand Nocturne, à des bruits d’or pareil ;
Quand j’entendis, en un sonore et pur éveil,
Monter sa voix, parfum des astrales musiques ;
Je crus que, revivant ses rythmes séraphiques
Sous l’éclat merveilleux de quelque bleu soleil,
En toi, ressuscité du funèbre sommeil,
Passait le grand vol blanc du Cygne des pthisiques.[1]
Car tu sus ranimer son puissant piano,
Et ton âme à la sienne en un mystique anneau
S’enchaîne étrangement par des causes secrètes.
Sois fier, Paderewski, du prestige divin
Que le ciel te donna, pour que chez les poètes
Tu fisses frissonner l’âme du grand Chopin !
Pour Ignace Paderewski was written by Émile Nelligan.