Plus rien ne bouge

Couplet 1 :
J’étais passé non loin d’ici près de cinq cent fois
Mais j’avais toujours évité cette rue Quincampoix
Pas par flemme, ni par peur, mais par pure ignorance
J’étais juste pas au courant de cette maison qui danse

Jusqu’à ce qu’on me dise de venir maison de la poésie
On parle tout aussi bien des banlieues que de la Boëtie
Et si tu venais y faire un tour samedi aprèm ?
Ecouter un mec aussi voluptueux qu’un café crème

Banco, mon manteau et le métro direction Rambutеau
Pendant ce temps lеs gens butés vont squatter les bistrots
Je m’en vais voyager dans une salle sombre
En digne spectateur, faisant voler sa part d’ombre

A peine entré, les murs sourient et écartent leurs bras
Sensation de se sentir plus chez soi que chez soi
Je m’installe bien calé dans mon siège en velours rouge
Et à part lui et moi ; plus rien ne bouge

Refrain : (x2)
A la Maison de la poésie
Toutes les cultures s'assemblent
Le rap rejoint la Boëtie
Allez restons encore ensemble

Couplet 2 :
Samedi matin la pluie s’incruste sans invitation
Bien concentré je n’y prête aucunement attention
Un café un tourne-disque et tout mon jour s’éveille
En attendant cet aprèm, de rejoindre ma merveille

De voir tous ces regards emplis de bienveillance
Ces attitudes posées sur moi de grande révérence
Je ne fais rien de compliqué à part sortir des mots
Mais force est de constater que ça les émeut

Je prends mon manteau et direction Rambuteau
Pendant ce temps les gens butés vont se pinter dans les bistrots
Je vais m’éloigner pendant un temps de cette vie rance
Pour rejoindre avec hâte cette magnifique maison qui danse

Je rentre dans cette salle aux murs blancs souriants
Je me pose dans leurs regards et je me sens confiant
Ils sont bien installés, bien calés dans leur siège rouge
Et à part eux et moi ; plus rien ne bouge

Refrain : (x2)
A la Maison de la poésie
Toutes les cultures s'assemblent
Le rap rejoint la Boëtie
Allez restons encore ensemble