[Couplet 1]
À ma potion j’suis fidèle, j'm'en fous d’ton gangsta rap
L’esprit en détention, j’le libère quand il faut que j’représente ma race
Sans cesse décalé, décalqué j’enfume des cages d’escalier ou des endroits abandonnés
J’veux du cash et m’tailler, et j’en ai marre de m’les cailler
Dans tous les cas, faut s’bouger pour avoir l’SMIC ou vendre du hash détaillé
Dans ma tête, c’est Hostel
Une poubelle à texte et pas d'paye, c’est la guerre même pour un grec
Alors j'vis d'sky et d'eau fraîche, j’pense à ceux coffrés
J't'offre rien comme une crevure, un peu d’jugeote, normal ta pute
Et les patrons m’refusent, merde, où est cette diva ?
Avec son p’tit air latina qu’écarte ses parties vaginales
Dans mon cervelat j'divague, tiens des phases à dix balles
Et des rêves incarcérés, XXX, t’ouvres le frigo, y’a qu’des restes à grailler frère
J’pensais m’en sortir mais non l’vice m’a grillé, suis-je condamné à l’échec ?
Comme la schneck vierge d’une petite fille maquillée
J’m’en fous d’ce qu’on peut dire, j’passe au-dessus des barrières
Et mes freestyles d’aujourd’hui seront les mêmes freestyles qu’hier
Mixtape à l’allure gouffreuse
T’auras p’t-être le droit de t'rasseoir si ta copine avait l’air douteuse
C’est hardcore comme d’la beuh coupée à la laine de verre
C’est hardcore, un cigare cubain, du cognac et j’ai l’haleine du maire
Rien ne va, j’fais juste mine d’avoir niqué mes pompes Asics
J’gratte seize sur seize et je m’endors sur un bon classique
[Refrain]
P’t-être qu’un jour on sortira d'toute cette crasse, c’est pour l’instant qu’elle nous écrase
Le Gouffre et toutes ses tasses, écoute mes couplets crades
Comme mes enceintes plein d’poussière
Je m’étouffe dans une poussée d’Archimède et j’représente ceux qui m’coûtent cher
Atmosphère gouffreux, sexe, drogue et rap de thug
Si t’as l’pouce appuie sur play, p’t-être que t’arrêteras d’te plaindre
Vaut mieux être seul que mal accompagné
C’est pour ceux qui ont plus d’un tour dans leur panier
[Couplet 2]
Cette apparence dans mes poches et même dans mon paquet d’clopes
Pour m’faire entendre, j’fusille des prods, rien à foutre si t’aimes pas
Et puis même si ça t’étonne, ouais, j’ai un paquet d’potes
Et lequel de nous va palper de l’or dans un monde où ça craint ?
Entre vacarme et désordre, ouais vaut mieux qu’on file de là
Déborder si j’nique plus, j’me console avec un film de Marc
J’aime pas les fils de lâches, de nos jours, n’importe laquelle te refile le DAS'
Évite le crash ou c’est l’gouffre comme un Fujifilm jetable
J’oublie jamais d’mettre mon casque ou une enceinte dans ma capuche
J’fais pas d’sous comme des tentacules
Quand j’pe-ra dans la rue, 19 piges, c’est comme si j’en avais 16
Il est p’t-être temps que je m’arrange et qu’une pétasse fasse ma vaisselle
Écrire pour exister, non, écrire pour m’soulager
Pour ces chiennes qu’aiment se lâcher, ceux qui fixent bien leurs lacets
Et ouais j’sors de nulle part, j’fais ber-tom mon verre de sky
Mes frères prennent des risques et s’usent pus vite qu’une paire de Nike
Je m’entête à faire des rêves qui durent à peine le temps d’ma sieste
Le Gouffre m’affecte et les schlaguettes veulent que j’leur donne ma perche
Alors capte le message et un tas d’esprit négatif
C’est toujours la même chanson, t’as pas compris
Remets le beat et c’est reparti
[Refrain]