Ok comme ça

Vous avez laissé traîner vos pompes dans le salon de thé
Vous avez laissé traîner vos rires dans ma tête
Et c’est ok comme ça

Vous avez abattu un paquet de céréales choco
À trois heures du mat, il en fallait aussi pour la moquette de ma mère
Je lui dirai que c’était moi, et c’est ok comme ça

Vous avez pris en photo, mes photos de famille
Celles où je suis gros, avec un diplôme, celle où je lis un livre
Et c’est ok commе ça, je crois

Vous avez dit « c’est qui еlle ? » en parlant de ma grande soeur
Je vous ai mis des coups de poings, vous avez pas eu peur
Et c’est toujours comme ça, bande de bâtards

Vous avez couché et bordé, les bouteilles de mon père
Vous vous êtes livré sur vos ex, dans une petite cuillère
Et c’est ok comme ça

Vous avez dit « bon, on va se coucher ? »
Et apparemment y en avait un qui avait déjà commencé sa nuit sur la table
Et c’est ok comme ça

Vous avez dit « t’as pas une brosse à dents à me prêter, à tout hasard ? »
Et le pire, c’est que j’en avais une qui trainait là
Et oui, c’est ok comme ça

Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Le même lampadaire, même trapèze dans le même Velux
Et c’est toujours comme ça

Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Je perds le focus

Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Je perds le focus

Ma collection de médailles UNSS
Mes grands classiques vidéos VHS
Longtemps que c’est comme ça

Mes vieux chaussons qui ont au moins 15 piges
Ma robe de chambre, ce vieux vestige
Et je descends comme ça, je m’en fous en vrai

Les toilettes sentent toujours le Mille fleurs
Les oiseaux chantent plus que sur Twitter
Et tout le monde dort encore, sauf moi

J’entends plus de griffes de chiens sur le parquet
Otto, Oskar, Onni, Oprah, Ozzy, Inna vous manquez
Vous étiez trop cool, quand vous étiez là

J’ai laissé vos pattes sales pourrir mes draps blancs
J’ai pris vos coups de griffes quand je faisais semblant
D’être décédé, mes chiens, décédés

Se réveiller d’un cauchemar de biplace qui crashe
Rassurer quelqu’un juste avant qu’il se fâche
Manger des trucs qui tâchent, un petit qui referme ses scratchs
Le bonheur, ces choses, qui ont le goût de pistache

Et moi j’adore les pistaches, j’adore les mismatches
Le hasard qui dispatche, atouts et disgrâces
Je suis mon propre Discman, de mes dix commandements
T-shirt large, anti-choc, j’entends vos aboiements

Pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Le même lampadaire, même trapèze dans le même Velux
Et c’est toujours comme ça

Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Je perds le focus

Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus
Je perds le focus

Et pendant que je matte le plafond, je prends un an de plus