Au nom du père, au nom du vice
Au nom des rades et des mégots
Je lève mon hanap et je glisse
Dans mon scaphandre à nébulos
Je flye vers la doulce Atlantide
Allumée dans mes courants d'air
Je flye vers les chiens translucides
Et les licornes aux cheveux verts
Et je patrouille dans mon cargo
Chez les ovnis du crépuscule
À collimater mes glaviots
Dans mon viseur de somnambule
Je flye vers les radars au bar
Qui me montrent la voie lactée
Quand la fée aux yeux de lézard
Me plonge dans ses brouillards nacrés
Je flye vers la cité-frontière
Dans la nuit des villes sans lumière
Au nom du père, au nom du vice
Au nom des rades et des mégots
Je lève ma Guinness et je glisse
Dans la moiteur des mélancos
Je flye vers les parfums tactiles
Et vers l'androgyne ovipare
Je flye vers l'assassin tranquille
Sous mon sourire d'aérogare
Et j'carbure aux années-lumière
Mon astronef dans les rigoles
Mes rétrofusées dans la bière
Pour la liturgie d'la picole
Je flye vers le chaos caché
Dans les vestiges de ma mémoire
Quand je n'sais plus de quel côté
Se trouvent mes yeux dans les miroirs
Je flye vers la cité-frontière
Dans la nuit des villes sans lumière