Nuit d’Orage

[Couplet 1: S2E]
Ma ville est morte, peu d'sensation forte, c'est la tise qu'anime la street
Des fois c'est trop, j'me demande s'ils sont drogués par le gros d'Very Bad Trip
Plus Maastricht que Saint Trop, check ma strophe machiste
J'dirige les rimes, c'est mon diktat au prix d'mon traumatisme
Garde tes zygomatiques d'attaque vu qu'on y morfle assez
Un mauvais soir, un mauvais sort tu finis l'corps schlassé
Je dors ça se nique, j'ai l'impression de voyager dans l'temps
J'ai croisé le Doc' qui revenait du futur, y avait rien de tentant
J'avance en chantant l'amertume, écume des cahiers pleins
Hé bien tu t'dis la vie c'est beau ça fait ricaner l'peintre
Mais pour autant baisser les bras, c'est comme graisser des pattes
Ou même laisser les pitres abordés par le cash et nos pépites
Tout ce qui me dépite me donne des piques de boost après les creux
T'as l'souffle court depuis qu'les flics te coursent, ça crève les yeux
Qu'elle vie choisir la télé t'bouffe, le crâne les images teignent
Chacun son camps les grillages règnent et puis l'aiguillage merde
L'argent t'rend grand nan tu t'laisses faire t'es mou comme une asperge
Fonce dans un grand mur à s'perdre les yeux fermés tu cours à ce piège
Envoie la prod', je serai l'astéroïde
Depuis que l'agresseur a le fond de commerce pleins d'menaces terroristes
Cherchez pas l'acte héroïque, quand tout s'monnaye t'achètes la gloire
Haine, Amour et Peine donc on appuie sur la gâchette à trois
Débats-toi si les clichés t'attrapent
Des photocopies moi ça m'fatigue en plus tu crois qu'tu vas laisser ta trace
J'arrive du fond d'la classe, on a pas d'place
En manque d'espace, on vise les étendus d'l'atlas on prend l'bonheur éparse
On fait nos places et cherche rien d'plus on va pas vivre à plat ventre
Donc mon couplet traverse la vitre j'ai l'insolence apparente

[Couplet 2: Ritzo]
Dans mon peu-ra ça pleut, ça vente
Ca gueule, ça chante, ça meurt mais jamais ça s'rend
Ca parle en tarzan, part en castagne
Téma l'cadran j'crois qu'il veut que je parte avant l'time man
J'connais l'combat les rues qui t'font verser l'sang
Le constat c'est qu'tu fais pas d'soudure avec un tesson
Et dans l'mal, dis moi y a qui qui guérit vraiment
La plupart s'oublie nettement à sourire bêtement
Moi j'compte réussir maintenant, monter ma baraque
Les faux semblants et les carottes, j'les laisse à Barrack
J'connais pas d'parade, fuck leur paradise
Moi j'fais du troc avec mes gars Adam en caravane
A part ça j'file tout droit dans fosse
Viens pas chiner, j'ai mis du pilon dans ma sauce
Y a du dillon dans ma gauche, du m'a dit dans mes punchs
Du vécu dans mes proses, des fautes qui m'brisent le cœur
Des refrés qui m'manquent trop, des tho-my qui demandent trop
Des colis d'rimes en trop quand j'vois pas la vie en rose
J'préfère finir en taule que dans la police nationale
Déter' pour faire valoir mon rap j'ai pas attendu l'arobase
XXX, j'rappe local depuis les sorties d'cinq heure
Depuis qu'mon refré m'a dit "Continue t'as l'seum"
J'ai pas d'label à part numéro 5
J'suis côté dans l'abîme pourtant j'veux plaire aux zincs'
Qu'ils ôtent leurs airs hautains, leurs sourires en côtés
Si j'm'isole du sept au vingt c'est qu'il y a deux albums collés
A qui tu mets un collier, j'suis un loup pas un clébard
On t'casse la jambe à la masse vas-y remballe ta clé d'bras
A c'qu'il paraît, ça rappe sévere, j'sais pas
J'matraque les verbes j'étouffe donc crois moi j'ai pas l'temps d'brasser de l'air c'est tout
Ça rappe des teilles pas pour oublier mais pour fly
Depuis l'époque j'fais un medley d'deux heures avec tous mes bouts d'tracks

[Couplet 3 - Nasko]
Quand j'rap ferme ta gueule et prends-en de la graine
Mes rimes tranchantes te baisent, ma technique te vide les tripes et crève l’abcès
Tchek ça frère j'ai la haine depuis qu'j'vois des conneries Comme cromi commis gros mythos qui percent en faisant de la merde
Tu sais qu'ça pète !
Monte le son faut qu'les voisins craquent
J'maîtrise l'art de la rime l'ami, j'en grattais déjà dans l'placenta
Je crache et place des phrases et l'bargeux assez trash qu’efface ce qu'est gravé parce qu'il parle
Le rap c'est dar j'entasse les classiques, passe le cash
La rap ça paie pas demande à RTZ pour s’apaiser on fume la zheb
Dans mon tier-quar ça se tape tah DBZ
Je ken' le dièze restez zen, appelez moi le kickeur inné Qu’écœure les mc quand j'kick ils dansent la Macarena
J'ai l'art et la manière, nous on a l'arme et la moyenne et y a moyen qu't'aies l'larme à l’œil
Woulah ça défonce comme la XXX
Moi, j'rappe par plaisir j'en ai besoin tu l'sauras
Non la musique j'peux pas m'en passer comme ce putain d'joint du soir

[Couplet 3: Lyo]
J'rentre oisif, décharge ma hargne à l'encre moisie
Et pour vrai, on s'rait mieux vu si les grossistes ouvraient des centres de loisir
J'descends de ma ville tout frais, j'déclenche de la rime
Prends de l'altitude frère, j'm'élance de la rive
Fais l'ange mais j'arrive
Quand l'sheitan titube raide, plongé dans l'bitume
L'iep rongé qu'en dis-tu ?
J'aime songer sans biture et j'compte les secondes sans discuter
Le sample s'diffuse, plombez les condés ils sont dix contre deux
On dit c'qu'on veut, quitte à choquer l'opinion
On fait chauffer l'opinel, sursauter l'eau qui pionce, pécho l'bédot qu'il reste
Les flows divergent, du coup la rime n'est plus toute belle
Ah ouais Lyo ça manie l'vers
D'mande plus l'tariff des putes roumaines
J'arrive le beat ouvert, faut qu'j'garde la tête froide
Au mic ça fait l'taff, gaffe, le baril n'est plus couvert
Agité du scolaire, ingurgiteur d'polaine
Qu'a piqué des colères, un turbineur d'problème
(?) du collège