#NoFilter

Comme quasi mort, je les ai vus se rapprocher lentement de ma dépouille
Sourire aux lèvres, s’empressant de plonger leurs mains sales dans mes fouilles
T’as remarqué qu’autour du corps les vautours se rassemblent vite
Et comme une bonne vieille Gauloise ce morceau sera sans filtre

Je me revendique antisystème antisocial mais je vais pas être punk
Me voilà sorti de la salle du temps comme Végéta et Trunk
Je clashe grave vos kickeurs #nofilter
Tu voulais te poser te caler ta petite latte mais j’ai cané le Blunt
Je suis revenu d’outre-tombe pour prendre ma place
Rien à foutre de ton tour ils se fondent tous dans la masse
Ils ont pécho ma place sur le canap’ ça les débarrasse
Je leur ai répondu : « qui part à la chasse… baise ta race »
Parle pas la bouche pleine, je découpe ça à la louche [?]
Je bois contre les coups [?] pendant que j’étale ma douce peine
On fait de la merde, on déconne mais on paye les pots cassés pour
Les amis de mes ennemis bref je baise les potes à Zemmour
Je t’ai dit c’est no filter fuck les profiteurs
Que Nordal Lelandais follow l’insta de vos petites sœurs
T’affiches ton boule sur les réseaux, je capte pas le but
T’as rien d’une influenceuse, t’es qu’une sale pute
Et les rappeurs que tous adulent moi je les connais
Pour la plupart, humainement, c’est des moins-que-rien
Dans l’envers du décor j’ai vu que je m’étais paumé
Je donnerai pas de nom, lisez entre les lignes et faites le lien
Et y’a ce gars qui croit qu’on est pote parce qu’il écoute mon son
Y’a que de l’amour mais on n’est pas frérot ma petite caille
Et y’a cette meuf qui croit que je la kiffe parce qu’elle m’envoie son fion
Y’a pas d’amour si tu mouilles ta culotte quand je freestyle
Et y’a les tourneurs managers qui croient que le biz est à eux
Mais on t’as vu dans les loges quand tu bégayais
Au tribunal c’est pas l’accusé non le pire c’est le baveux
Ce morceau c’est un tractopelle je vais les déblayer
Plus de langues de bois parce que ça m’a rongé
J’ai caché pour pas faire de mal des fois parce que ça m’arrangeait
Ouais j’ai menti, j’ai volé, j’ai triché, j’ai trahi
J’ai 30 piges, j’ai trop aimé vite baiser ma vie
À ce qu’il paraît j’ai tracé, j’ai abandonné mon fils
Et dans toute la ville je les entends les langues de pute, les commères
Tellement de bobards je suis pas surpris quand je vois que vos nez grossissent
Enlevez mon blase de vos bouches bande de putains de vos mères
Je suis le professeur et les mauvais élèves filent au piquet
Je fais le tri de mes potes, la sélection sera drastique
Avec le temps j’ai revu le sens de mes priorités
Je rappe, je rempli bide, je vide couilles, je ramasse fric
Je pète la teille puis j’arbore le sale rire du Joker
Baise la paye, je pisse dans mon sac [?] puis j’opère
Est-ce la peine ? Si je mens mon âme est dispo frère
Je guette la Terre [?] de la bêtise de nos pères
Loin du salaire d’un joueur de foot non c’est pas le Calcio
Si tu mets enceint une chienne ça fera pas de chiot
Je les vois râler, parler de têtes cramées, de rettes-ba détaillées
De grailler les galets, moi je rêve de ravaler ce tas de fachos
Et peu importe les pertes cousin on va gagner nos guerres
Chacun sa façon de faire les sous, je regarde pas les vôtres faire
Si vous me roulez dans la farine, on va paner vos mères
C’est dans La Haine que j’ai appris comment parler au maire
Pas de carte dans la manche, on peut pas m’accuser de tricherie
La France y’a pire mais je crois que je suis pas heureux d’être ici
Et j’avoue je m’inquiète, pour les petits je prie
Quand je vois que les rappeurs qu’ils admirent saccagent des Duty Free