Citoyens la vie est brêve, trop perdus dans vos rêves
Pour l'argent pas de trêve, ici c'est marche ou crève
Retour à l'esclavage, troupeau d'humains en élevage
Du bourrage de crâne, de l'accouchement à la canne
Manipulé par la télé, ils te créent un idéal
Des stars comme idoles toutes tracées, un ligne linéale
Du plastique, du gravier, des échelons à gravir
Perdre sa vie à la gagner, s'en foutre plein les poches et crever
C'est ça la vie mate dehors ces troupeaux de moutons se bousculant dans le métro
Mais pour gagner sa croûte on a pas le choix, c'est ça un monde plein de vices et de soucis
Faire ses courses, payer son loyer, je vous présente Voici (?)
Un monde manipulé par le biff', dirigé par le bizz'
De la fumée, des usines, c'est ça que je vais offrir à mon fils
Un monde falch (?), plein d'embûches, vérité cachée, des flics fachos, empreintes digitales fichées
Je suis fâché, mon quotidien grisé, un monde en crise, ton prochain faut briser pour réussir
Transforme ma haine en phrase, je me vide en proses, ouais je me sens prisonnier
Des piges passent, [?], je reste peace mais en vrai je pète une case
Je pète les plombs, je veux me casser, loin du béton, de ces caisses, de ces clodos, de ces gens pressés, loin de ce destin tout tracé
Métro boulot dodo, t'es fou, pour un médium salaire
Une putain d'année de taff' pour 2 semaines au soleil
Je veux pas finir comme aç, un mouton dans la masse, je veux être ni employé ni le boss, je veux ni le magasin ni la caisse
Je veux plus être un de ces pantins, je veux couper les ficelles
Putain elle est folle cette planète basée sur le superficiel
Je veux vivre autre chose, voir autre chose, me casser d'ici
Vivre loin de tout ça, parce que de ce monde je suis déçu
Un monde où ça rêve de barraque chan-mé, de fric de vêtements chics
Où la ressemblance se remarque jamais, où seule la différence choque
Un monde tombé dans l’indécence, plein de questions sans réponses
Basé sur le fric, les dépenses, le matériel et l'essence
Si t'enfonce de la merde dans le crâne depuis l'enfance, une façon de vivre des mensonges
Fais le ménage dans tes méninges, voilà le message
Je veux pas être M Tout le monde, j'ai qu'une vie je veux pas la gâcher
Je veux ni de costard ni de monde, ni de matins dans les bouchons
Je veux pas d'un futur à vendre, ni d'un passé à racheter
Je veux pas de toutou à promener ni de soirée devant la télé
Je veux pas d'un train-train quotidien à vivre ou à prendre le matin
Je veux pas de bureau ni de patron, je veux pas de parodie de maton
Je rêve pas de me remplir les poches, mais de me vider la tête
Des paroles véridiques, dynamiques (dynamite ?), sors ton briquet allume la mêche
Je veux pas être dans le sens de la marche, je veux pas de cette vie de supermarché
Je suis pas à droite ni à gauche, j'ai pas de temps à gâcher
Je veux pas je dernier truc à la mode, je veux pas de Porsche, ni de blonde
Je veux pas d'une vie de mouton avec belle vue sur du béton
[Outro]
On est les enfants oubliés de l'Histoire, on a pas de but ni de vraie place, on a pas de grande guerre, pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression, c'est nos vies. La télévision nous a appris à croire qu'un jour on serait tous des millionaires, des dieux du cinéma ou des rock stars, mais c'est faux, et nous apprenons lentement cette vérité. On en a vraiment, vraiment plein le cul
La répression intellectuelle des minorités est évidente, la mission des médias est de masquer la réalité pour l'adapter aux intérêts des pouvoirs factices. C'est incroyable de constater à quel point le système peut nous aliéner
La surcharge d'informations, l'électronique qui nous entoure, le poison des ondes radio, toute cette putasserie de civilisation technologique, mais on veut tous avoir ces conneries, parce qu'on crèverait sans elles
D'accord c'est bien, allez ta révolution tu la feras plus tard, tu vas bosser allez, sois gentil allez vas-y
Oh monde de merde
-Ouais moi aussi j'ai bien envie de le dire, monde de merde