MILLE & UN MASQUES

Li-li-li-liant les mots sombres sont teintés d'une émotion
Tant de thèmes en éclosion, sur papier j'pose ma vision

Elle a des rêves démesurés et des mesures de rêve
Mais son cœur s'est fissuré à l’usure d'un cauchemar sans trêve

Elle s’entraîne et s'entête à faire face aux médisances
Mais disons que dans dix ans, elle oubliera son existence

Et sans même une confidencе, seule, confinant sa vie
Virulеnte et si triste, flirtant ivre avec le vide

Le silence est son arme, peut-être son rêve et son art
Si son cœur était de marbre, alors paix à son âme

Y'a c'gars là qui s'lève tôt et qui taffe pour trois fois rien
Même j'dirais dix fois trop, afin de mettre bien les siens

Il se retrouvera comme un chien car madame s'en est lassée
C'est dans les bras d'un autre qu'elle finira par s'enlacer

Y'a cette nana blasée, un peu ringard[?] comme celles à sous[?]
Elle saigne mais pas assez vu qu'elle est seule et ça la saoule

Sous l'emprise de l'alcool, sa douleur devient futile
Munie d'une lame dans la poche, c'est son cœur qu'elle mutile

Vos normalités m’écœurent quand je vois ce gosse en peine
Et pas à pas, je vois les plaies déposées par la main d'son père

Ça ne choquera plus personne que des femmes se fasse violer
Elle voyait la vie en rose, maintenant la contemple en violet

Car, rouée par les coups, elle encaisse pour pas décevoir
Comprend que l'amour c'est donner sans réellement recevoir

Il confond bonne et belle, ouais ou bien conne et bête
Mais je voulais son numéro, elle m'a répondu "bonnet B"

J'vois cette mère de famille qui boit à tout bout d'champ
D'l'alcool a 90, merde j'étais qu'un p'tit bout de chou

Moi aussi je porte un masque quand chaque sourire s'efface
Comment, pourquoi, parce que. Les souvenirs refond surface

J'vois cette vieille femme sur un banc, abimée par le temps
Son souhait c'était de mourir avant tous ses enfants

Ouais le regard si vide, les larmes ont ridé sa peau
Le temps a passé si vite, comme la richesse d'un pauvre

Y'a c'gars là, mort de peur, une victime parmi tant d'autres
Mais vu que l'silence est d'or, il portera c'fardeau

Puis y'a cette fillette fragile, moralement au plus bas
Pour les autres une proie facile, qu'on insulte et qu'on n'aime pas

Elle finira par s'foutre en l'air mais bon quelle importance ?
On est des milliards sur Terre, voilà ce que les gens pensent

Vaut mieux prévenir que mourir donc cette phrase anticipe
Des connards, y'en a des masses, ouais j'te parle d’antisémites

Au plus profond de nous-même, chaque souffrance a sa raison
Mais contrairement au bonheur, elle frappe à chaque saison

Au fond j'ai pas la réponse pour te dire c'que les gens sont
Et me dire que ça va de soit, n'est qu'un tissu de mensonges

Désolé y'a pas de refrain car au fond on l'connaît tous

Derrière mille et un masques, j'ai vu qu'le monde étouffe
Derrière mille et un masques, j'ai vu qu'le monde étouffe

Euphonik

Liant les mots sombres à l'émotion ouais