[Couplet 1]
J'aimerais tellement perdre le fil
Découvrir la frénésie autrement qu'en prenant une pilule
Plus rien contrôler, provoquer l'imprévisible
Arrêter de réfléchir car ça m'empêche d'écrire avec mes burnes
Voilà pourquoi je vagabonde, j'essaie de fuir la nuit
Les questions à la con sans réponse de mes catacombes
De fil en aiguille je tourne en rond mais j'aime cette vie
Ça m'empêche de toucher le fond, l'impression de répondre à des vrais défis
L'impression que j'évolue, d'avoir une raison de vivre
D'autres se trouvent une maison, ainsi chacun fait son nid
D'autres encore sont contents quand on les laisse dormir
Chacun son équilibre et sa vision du mot resplendir
Mon problème est multiple dès que les humeurs se dessinent
Change d'avis sur ce que je veux, tellement indécis
Par exemple j'aime cette fille
Mais est-ce commettre une faute terrible de vouloir connaître d'autres plaisirs ?
Une rime déjà obsolète que j'ai noyée dans l'eau bénite
Quand les pulsions qui nous obsèdent nous détruisent
Il est impossible qu'on communique
L'amour est éternel mais nos corps deviennent volubiles
[Refrain]
J'ai des météorites dans la tête et des hémorroïdes dans les fesses
Toute la journée ça me démange, je me réfugie dans l'abstrait
Réduisant l'accès, à une réalité qui me dérange
Je pensais courir après mes rêves, mensonge
C'était que des caprices d'hirondelles dans le fond
J'ai fini schizophrène, plein de météorites dans la tête
De quoi écrire un milliard de chansons
[Couplet 2]
Météorites dans la tête et fourmis dans le bras
Je cogite trop sous ma flemme, marche sous un polygone abstrait
Il me dévisage à travers ses arêtes
C'est moi que je vois, effet miroir depuis l'accouchement par césarienne
Enfant des météorites, des terres hostiles
Né un 25 avril 86, la veille de Tchernobyl
Rimes métaphoriques pourries que personne comprend
Vend de la merde, [VRP de Bible?] ésotérique qui sermonne le vent
XXX écrivain maudit XXX de cigarette
Un verre de vin, cliché du mec qui écrit au clair de Lune
Mais y a rien qui gravite, redescend sur Terre
En essayant de faire palpiter les cœurs, attirer les corps vers la mer
Arrête de penser qu'à ta gueule et parler de ta verge
J'arrive à te lancer, quand tu as peur essaye de marcher dans la merde
Peut-être que dans le brouillard tu trouveras l'échelle
Arrête de te prendre pour Georges Orwell, tu es pas même un poète
J'ai rien d'exceptionnel alors je m'invente des vies
Je voudrais créer des phénomènes dans l'instantané de mes rimes
Mon fond de commerce c'est les étoiles qui gravitent
Je vais être honnête, pour chier une croûte honnête, pas besoin d'être artiste
[Refrain]