Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Jeanne Cherhal
Pour le haut plateau de Belleville
D'où je vois toute la ville
Et pour le vent qui tourne autour
Des fenêtres de la tour
Pour le trottoir ruisselant
Pour le café les croissants
Et pour l'accordéon qui boite
Au fond du souterrain moite
Pour la nuit sur les bateaux-mouches
Et pour sa bouche
Merci
Pour les matins sur l'oreiller
A cause des congés payés
Pour les écrans de cinéma
Posés dans la rue parfois
Pour les divas dévorées
Pour les odeurs adorées
Pour la mer car elle est gratuite
Et pour certains soirs de cuite
Pour les vieux murs sous les affiches
Et lherbe en friche
Merci
Pour cette pilule insensée
Que je prends sans y penser
Moi qui n'ai jamais fait l'amour
Avec un compte à rebours
Pour l'audace et le courage
De celles qui à mon âge
Ont su desserrer les coutures
Des générations futures
Pour ce plaisir qui nous dépasse