On était une poignée
De jeunes rhinocéros
Aux belles cornes soignées
On lorgnait d'un œil féroce
Des moutons, des crânes creux
Résignés, bêlants, dociles
Des vrais imbéciles heureux
Des vrais imbéciles
Des moutons, des crânes creux
Résignés, bêlants, dociles
Des vrais imbéciles heureux
Des vrais imbéciles
Houhou !
Des vrais imbéciles
Du matin jusqu'au matin
Et de la cruche à la cruche
Sous les lampadaires éteints
On éclatait les baudruches
Des soumis, des liquoreux
Des placeurs de mots faciles
Des vrais imbéciles heureux
Des vrais imbéciles
Des soumis, des liquoreux
Des placeurs de mots faciles
Des vrais imbéciles heureux
Des vrais imbéciles
Houhou !
Des vrais imbéciles
On se comptait sur le poing
On pleurait de pas grand chose
On riait de tout le bien
En ces temps dont je vous cause
Et moins on était nombreux
Plus on était invincible
Face aux imbéciles heureux
Face aux imbéciles
Et moins on était nombreux
Plus on était invincible
Face aux imbéciles heureux
Face aux imbéciles
Houhou !
Face aux imbéciles
Certains de nous ont vieilli
Certains se sont effacés
Quelques Judas ont trahi
D'autres se sont fait casser
Des marottes d'amoureux
Pour un battement de cil
Comme des imbéciles heureux
Comme des imbéciles
Des marottes d'amoureux
Pour un battement de cil
Comme des imbéciles heureux
Comme des imbéciles
Houhou !
Comme des imbéciles
Quelques paléontologues
Un jour sortiront de terre
Des rires d'ancienne vogue
Au pied de nos réverbères
Je les entends dire entre eux
En découvrant nos fossiles
"Tiens, des imbéciles heureux
De beaux imbéciles !"
Je les entends dire entre eux
En découvrant nos fossiles
"Tiens, des imbéciles heureux
De beaux imbéciles !"
Houhou !
De beaux imbéciles !
Houhou !
De beaux imbéciles !"