Les épouvantails ça marche un temps puis les corbeaux se posent dessus

Les lumières oranges de la ville
Illuminent encore mes pensées morbides
J'ai dépensé mon biff à défoncer mon bide
Et c'est con c'est mon kiff
Et c'est ainsi mon fils
On sait que c'est nocif mais c'est nos ies-v
Et ces novices nous disent encore
Laissez nous vivre, nous laissez nous crever
Nous suicider sans vraiment l'faire
Fous de haîne
Les mauvaises intentions
Ont tout de même pavé l'Enfer
Pas vrai mon frère?
On a laissé nos auréoles au sale
Désormais on est calmés
Car les camés parlent et craquent et frappent
Et l'pavé, comme égaré, tare les tarés
Tard j'ai parlé mal
En état léthargique, étalé dans la cathédrale
Éclaté grave même les statues semblaient trembler
Va savoir si les dieux s'branlent en nous regardant nous branler
Ou prend les cordes à ton cou
C'est pas ça l'expression pourtant ça signifie s'enfuir
J'te passe la réflexion
Nos reflets tombent dans les pupilles des vieux. (Dans les pupilles des vieux)
Si j'baisse la tête en cas de coup dur c'est qu'j'suis pudique des yeux
Et j'suis plus digne des cieux
Mais j'm'en contrefous
Si Dieu existe ce gros connard s'en bas les couilles de nous
C'est pas contre vous mais bien sûr que j'blasphème
Pourquoi tu crois que les bébés chialent à leur baptême ?
J'me fous d'offenser les culs-bénnis
Ils voient la vie comme un cadeau j'la vois comme une épidémie
Et d'puis des millénaires
Le pire ennemi de l'homme est l'homme lui-même
Réveillez moi quand tout le monde sera mort hormis elle

Refrain :
J'prends de l'âge et j'rêve de prendre le large
J'vois pas d'issue ici, ma vie est en train de me rendre barge
Et j'parle de suicide en souriant
Au fond j'suis juste un gosse déçu
Les épouvantails ça marche un temps
Puis les corbeaux se posent dessus
J'rêve de prendre le large
J'vois pas d'issue ici, ma vie est en train de me rendre barge
Et j'parle de suicide en souriant
Au fond j'suis juste un gosse déçu
Les épouvantails ça marche un temps
Puis les corbeaux se posent dessus

Le soleil brille, j'vois des nuages en forme de flingues
Et ils diront que j'étais glauque ou ils diront que j'étais dingue
Ils diront que j'étais faible
Ils diront que j'étais lâche
Et ils auront peut être pas tort
Ouais disons que j'étais lassé
C'est des haches qu'on nous met dans les roues
Dès la poussette
De l'eau salée sur les joues
J'apprends à retirer le pansement d'un cul sec
Si j'fais mon trou vous aurez plus qu'à me jeter dedans
J'suis venu, en traînant la patte
J'partirais les deux pieds devant
C'est décevant comment la vie te donne envie d'crever
Souvent j'me sens comme un fantôme pendant un vide grenier
Mon vice premier m'aidera peut être à partir en fumée
À dire adieu
Ou à dire à Dieu d'aller s'faire enculer
Maudire le ciel et les habitants de ce monde merdique
Attendre les beaux jours, la chaleur d'une bombe thermique
Attendre que la chance me mette dans ses p'tits papiers
Autant garer un corbillard sur une place handicapée
Quand le bonheur des autres ne t'inspire que d'la répulsion
Par déduction, leur malheur te fait te sentir mieux
On va pas s'mentir vieux
On s'aime plus fort quand les autres se séparent
Si y avait pas à boire
Qui irait à un pot de départ?
J'ai des espoirs m'ai j'le dit vite pour qu'on entende l'inverse
Le soleil brille j'suis le seul type qui doit attendre l'averse
Le ciel est vrai quand il s'entête à m'arroser
Comment ne pas vomir la vie, les femmes enceintes ont la nausée

Refrain :
J'prends de l'âge et j'rêve de prendre le large
J'vois pas d'issue ici, ma vie est en train de me rendre barge
Et j'parle de suicide en souriant
Au fond j'suis juste un gosse déçu
Les épouvantails ça marche un temps
Puis les corbeaux se posent dessus
J'rêve de prendre le large
J'vois pas d'issue ici, ma vie est en train de me rendre barge
Et j'parle de suicide en souriant
Au fond j'suis juste un gosse déçu
Les épouvantails ça marche un temps
Puis les corbeaux se posent dessus

(Les épouvantails ça marche un temps
Puis les corbeaux se posent dessus
Les épouvantails ça marche un temps
Puis les corbeaux se posent dessus.)