Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Juliette Gréco
Mon Dieu, qu'il y en a des croix sur cette terre
Croix de fer, croix de bois, humbles croix familières
Petites croix d'argent pendues sur des poitrines
Vieilles croix des couvents perdues parmi les ruines
Et moi, pauvre de moi, j'ai ma croix dans la tête
Immense croix de plomb vaste comme l'amour
J'y accroche le vent, j'y retiens la tempête
J'y prolonge le soir et j'y cache le jour
Et moi, pauvre de moi, j'ai ma croix dans la tête
Un mot y est gravé qui ressemble à "souffrir"
Mais ce mot familier que mes lèvres répètent
Est si lourd à porter que j'en pense mourir
Mon Dieu qu'il y en a sur les routes profondes
De silencieuses croix qui veillent sur le monde
Hautes croix du pardon dressées vers les potences
Croix de la déraison ou de la délivrance
Et moi, pauvre de moi, j'ai ma croix dans la tête
Immense croix de plomb vaste comme l'amour
J'y accroche le vent, j'y retiens la tempête
J'y prolonge le soir et j'y cache le jour
Mais moi, pauvre de moi, j'ai ma croix dans la tête
Un mot y est gravé qui ressemble à "souffrir"
Mais ce mot familier que mes lèvres répètent
Est si lourd à porter que j'en pense mourir