La porte mal fermée
C'était peut-être voulu
L'atelier rangé, figé
Le temps l'avait perdu
Par la fenêtre brisée
Passent les printemps
Des poussières de clarté
Dans le soleil couchant
Le garage de mon père
Fait de tôle et de bois
C'est un chant qui se perd
Un sourire dans la voix
Jésus-Christ en sanglots
Au-dessus du cadran
Le rabot, l'escabeau
Et la photo de Chartrand
Senteurs d'huile, de goudron
La semaine de travail
Un feuillet paroissial
Rempli de résignations
Le garage de mon père
Fait de tôle et de bois
C'est un chant qui se perd
Dans la brise et le froid
La vie se démène
L'évangile des pauvres
Les yeux se referment
Sur la fin des choses
Un îlot, un abri
Aujourd'hui engloutis
Un rêve et un fardeau
Tout comme un étau
Le garage de mon père
Fait de tôle et de bois
Une complainte ouvrière
Qui me revient malgré moi