Voici un éventuel élément de réponse au titre de ce morceau :
Kali est, dans l'hindouisme, la déesse de la préservation, de la transformation et de la destruction. C'est une forme terrifiante de Pārvatī représentant le pouvoir destructeur du temps. Celui qui la vénère est libéré de la peur de la de...
[Intro]
" Les sentiments. Il n'y a rien de plus troublant. Et plus la passion est grande plus il est difficile de lui échapper. La différence entre la haine et l'amour n'est pas plus épaisse qu'une feuille de papier. Tel est le destin, même le plus sanglant des assassins n'est qu'un enfant face au karma d'une femme. "
[Couplet 1 : Piloophaz]
Me faut-il implorer afin de savoir ce qu'il se passe
Loin des deux doigts qu'il peut rester douce mélodie laisse des traces
Assez pour qu'le feu qui t'animes puisse tour à tour te givrer
Le bon du mauvais jeu ne peut distinguer par le doute enivré
Il est vrai que cette fois-ci l'envoûtement fût voulu
Pas facile de se livrer le tourment agrémente mon dévolu
Évoluer, rechercher sa partition et mon complexe
Je n'sais jouer des sentiments comme tout Candide que l'on blesse
On m'laisse, mon cœur est un chien sans laisse
Ne pas connaitre la voix de son maître telle est sa seule faiblesse
Laisses- les dire mais plus conscient, et vois ton âme me dévorer
Par la beauté de ce chant, tu ne peux que l'adorer
Des sentiments comme offrande même si la Déesse reste indifférente
Chaque mouvement de sa langue fait qu'à ses pieds tu rampes
Rempli d'amertume quand de ta mémoire il s'efface
Mais quand tu retrouves l'air de ce prélude tu ne peux y faire face
[Couplet 2 : Fisto]
26 ans d'existence, trop d'distance entre moi et les gens pour plaider non-assistance
A personne en danger j'croyais que j'avais changé
Mon ego et mon vécu au fond d'un tiroir rangé
Rongé par le remord mais pas du genre à chanter Mi Amor
La bave aux lèvres dans l'arène comme un taureau mis à mort
De bâbord à tribord rien de neuf sur mon esquif
Mener ma barque seul conscient qu'au fond on esquive
Les remises en question disant que c'est peine perdue
S'accrocher quand finalement la haine perdure
Promener un regard nostalgique sur le passé
Assez de précisions, toucher le point névralgique glacé
Ma vision de l'amour entre Mesrine et Shakespeare
Rancune dans les airs chaque fois que j'expire
Le pire, j'croyais que les sirènes ne m'auraient pas noyé
Qu'au fond de mon cerveau les chimères finiraient d'aboyer
[Refrain] x2
Communiquer, c'est le credo de notre époque
J'essaie de me livrer, j'constate un truc me bloque
J'évoque ce manque de confiance habitué à la méfiance
Pas de délivrance, je crois qu'on kiffe quand on se détruit
[Couplet 3 : Fisto]
Suivre ses émotions, j'croyais voir ça comme le Saint Suaire
Laver tous les affronts les sueurs froides sur nos faces mortuaires
Mordu à l'hameçon mauvais élève pas retenu la leçon
Besoin d'affection, fallait que ça ressorte de toute façon
Autour de moi j'en vois pas tellement que ça rend heureux
Deux-trois regards amoureux mais les gens entre eux sont trop peureux
Poreux, mon cœur est gonflé par le vide
Laisser aller mes actes au gré de mes sentiments c'est ce que j'évite
Pas facile de vivre sans père, grandir sans repère
Perdre le goût d'aimer l'autre, prostré dans son sanctuaire
J'sanctifie ces relations je veux plus de rapport bâclé
Si je t'invite dans mon cœur c'est pas pour autant que je t'en donne la clé
[Couplet 4 : Piloophaz]
Une fois de plus je me sens lâche de ne pas pouvoir en parler
Derrière des métaphores je me cache, je te jure je suis complètement largué
Seul pleureur il faudrait peu de temps à mon cœur pour s'ouvrir
Encore moins pour que le désir le fasse souffrir
Sous-fifre esclave de mes plus profonds sentiments
J'extirpe tout ce qui m'attriste en me cachant et en chialant
Et merde, ça me reprend je la trouve encore dans ma tête
Souriante, pleine de joie, et la voir partir ça m'inquiète
J'voulais-vous parler d'amour sans être lourd et peut-être qu'un jour
Celle que j’idolâtre me regardera enfin du haut de sa tour
Et ça tourne, et ça tourne, mais mon film n'avance pas
Je ne connais que le début et la fin j'y pense même pas
Trop peu de motifs me poussent à être optimiste pour demain
Trop émotif, la muse s'amuse et consume mon chagrin
Pour voler j'ai besoin d'elle mais ce soleil me brûle les ailes
Conséquence : je redoute toutes les plaies pansées avec souffrance
Souvent je prend plaisir à sombrer dans le spleen
A croire que la voix de Kali dans la douleur demeure divine
Visiblement je fut l'élu de je ne sais quelle occulte force
De l'amour je suis repus car ses tumultes m'écorchent
[Refrain] x2
Cinquième Kolonne released Le chant de Kali on Wed Jan 01 2003.