Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Pierre Perret
Un beau matin clair comme un cristal
La vie vous arrive sur le poil
La vie vous agrippe par le cou
Elle vous affirme tant et plus
Qu'elle vaudra l' coup d'être vécue
La vie vous apprivoise doucement
La vie vous apprend le mal aux dents
La vie vous achemine à tâtons
Vers les pulsions, vers les boutons
La découverte des tétons
La vie vous attrape par le cœur
La vie vous accoutume au bonheur
La vie vous à bouche que veux-tu
Elle vous fait croire à l'absolu
Quand vous couchez avec Lulu
La vie vous a fait gober à l'hameçon
La vie vous arrête de poisson
La vie vous amène à la mairie
Quand les amis balancent le riz
Il est trop tard, c'est déjà cuit
La vie vous apprend à vivre à deux
Puis elle vous avoue qu'à trois c'est mieux
Puis elle vous abandonne tout seul
La vie vous a, la vie vous a
La vie vous en met plein la gueule
La vie vous accorde une promotion
La vie vous apprend les concessions
La vie vous a pris pour un pigeon
La vie vous a de toutes façons
La vie vous a jusqu'au trognon
La vie vous attache comme un veau
La vie vous abrutit de boulot
La vie vous assèche le cerveau
Et vous zappez le samedi soir
Entre le foot et Colombo
La vie vous attelle à la famille
La vie vous attribue des amis
La vie vous a bien pris pour une bille
Car la famille ou les amis
Sont pas ceux qu'elle avait promis
La vie vous adoucit le malheur
La vie vous amène voir ailleurs
La vie vous appartient à nouveau
Mais vous saurez ici, ailleurs
Qu'elle a partout la même couleur
La vie vous assagi sur le tard
Mais elle vous annonce qu'il est trop tard
Bien sûr on n'a toujours pas compris
Pourquoi votre amour est parti
Avec votre meilleur ami
La vie vous a fait son concerto
Allegretto puis agitato
Sans lamento, son amoroso
On sait, quand vient le mal au dos
Qu'on arrive au decrescendo
La vie vous assomme d'un seul coup
Puis elle vous attire au fond du trou
Et l'on se dit, cloué dans son lit :
Avant d'avoir cette embolie
J'aurai dû sauter Amélie
La vie vous a fait son numéro
Jusqu'à c' qu'on soit au bout du rouleau
Et on s' dira, posant le fardeau
{x3:}
Qu' la vie vous a
La vie vous abandonne trop tôt