C'est l'absence d'emblée
Tous ces mots, ces morts, ces amours
Éternels et de tous les jours
Toutes ces nuits pelletées dans la fosse
Pour combler
L'absence d'emblée
Cachée, sourde, bouche bée
Pour la dire, faudra s'échapper
Se renverser, se répandre
Ou c'est parti pour rester
Mais tu craques, tu crépites
Un feu dans le cockpit
Clos comme des huîtres
La parole perle à nos vitres
Suce ce suc vite ! c'est la substantifique moelle
De moi le mâle en mal d'un mal épidémique
Je suis l'absence d'emblée
Un semblant de présence me l'a révélée
Ce cancer, cette béance
Qu'aucun scanner peut surprendre
C'est l'inconscient qui commande
L'absence d'emblée
Ensemble ou séparés
Seuls ou rassemblés
C'est un défaut de présence partagé
Passé sous silence, parti pour rester
(refrain)
C'est l'absence d'emblée
Tous ces mots, ces morts, ces amours
Éternels et de tous les jours
Toutes ces nuits pelletées dans la fosse
Pour combler
L'absence d'emblée
Un défaut de naissance
Bouche cousue, yeux retournés
Mais des trous du nez s'exhale une initiale fumée
Présence indéniable, irrémédiablement cachée ?
Non tu craques, tu crépites
Un feu dans le cockpit
Clos comme des huîtres
La parole perle à nos vitres
Suce ce suc vite ! c'est la substantifique moelle
De moi le mâle en mal d'un bien maléfique
C'est l'absence d'emblée
Tous ces mots, ces morts, ces amours
Éternels et de tous les jours
Toutes ces nuits pelletées dans la fosse
Pour combler
L'absence d'emblée
Cachée, sourde, bouche bée
Pour la dire, faut s'échapper
Se renverser, se répandre
Car nous sommes arrivés à ce qui commence