La couleur de l’argent

[couplet 1]
Bienvenue au cœur de la rue au sein de ses coulisses
Ou ceux qui n'en ont pas l'air possède déjà tous leurs vices
La ou les jeunes veulent un tas d'fric, un tas d'miss
Et avant d'voir quoi que ce soit arrivé s'retrouvent tous complices
Vu que ce rap relate nos rues, c'est dingue, ici c'est vicelard
Normal que tu retombe toujours sur les mêmes histoires
Avec y aurais peut-être de quoi faire des films, des romans
Et depuis peu même des millions

De nos jours qui vas t'prétendre vivre d'amour ou d'eau fraîche
Ni moi ni les miens ni ce qui réside de là où je crèche
Dans la dèche on s'tue a la tâche pour ramener le cash coûte que coûte
Et selon les temps on s'enculent tous ou on se serrent les coudes
Gosse on connaissait déjà le manège
Comme quoi rien ne tombe du ciel hormis d'la pluie et d'la neige
Dans chaque quartier c'est des tas d'siéges et les même se défonce, ça enlève rien on tiens tous de notre gré ou de force
Nan mais c'est quand qu'on l'brasse, c'est quand qu'on l'palpe le fric
C'est bien beau d'en parler nan mais c'est quand qu'on l' claque
Nos places au soleil on les convoite, on est tous prêt à bondir dessus comme des sacs tombées d'un convoi
Bon c'est quand qu'on l'vois, enfaîte j'me fou du mérite, j'veux l'avoir entre les doigts et que mes vrais proches en profite
Les emmerdes on y a tous eu droit à haute dose
Comme disent les miens autour ils serait même grand temps de voir autre chose
Pour l'heure j'rap et laisse une trace de mon passage sur terre
Honnêtement ils me faut du bien à ne plus savoir qu'en faire
Et s'il fait par le bonheur il doit bien y contribuer grandement
Sans manque en tout cas nous x gravement

[Refrain]
On croit tous que l'argent fait le bonheur
Et pourtant (Et pourtant)
Sommes nous plus heureux quand on en a pour autant (ouais)
J'crois pas que dans ce monde y a plus important (important) que le fric
Et pourtant (Et pourtant)

[couplet 2]
J'ai beau savoir qui je suis, d'où j'viens
De quoi j'suis issue, un jour faudra bien que j'fasse mon deuil à ces putain de rue
J'vois mes potes devenus parent récemment, tous font tout pour que leurs gosses grandissent pas la dedans mais décemment
C'est chaud quand le fric manque tu sais à quoi ça pousse, plus rien ne vas, le temps presse de plus en plus
On parle de mettre les voiles, mais pour aller où?
Aucun endroit n'existe où on se liquiderai pas déjà entre nous
C'est pas si complexe 'montre tes signe de richesse" on te tue, on te blesse
Un brin de faiblesse on t'baise
Peur de finir homeless, ça bosse dur pour des petites paye, ça prend aussi de gros risques avec de grosses peines
Tout de même on garde le moral sans faire comme s'y rien n'était
On a su se faire à ce dur milieu ainsi qu'à sa réalité
On a su faire de ces ruelles notre environnement naturel
(?) notre seul et unique univers, c'est clair
Ça nous aura donné l'envie de vaincre, mais dans le lot combien ont mal fini ou sont devenus dingue
Le diable lui aura vite trouvé de fidèle associer, vu que ceux qui ont la foi ne sont que trop rarement récompensé
J'me dois d'avancer, poursuivre sur ma lancé, combler mon retard sur les enfoirés qui m'ont devancé
Arrêter de regarder derrière ni vers le passé
Ce qui est fait et fait, les regrets ne pourront rien n'y changer
À chaque jour c'est joie, c'est peine, ici c'est danger, ses lois bafoué, (?)
Cette envie, ce besoin de bosser pour prouver que j'existe, donner un sens à ma vie
À ce cœur froid ou cette âme triste

[Refrain]
On croit tous que l'argent fait le bonheur
Et pourtant (Et pourtant)
Sommes nous plus heureux quand on en a pour autant (ouais)
J'crois pas que dans ce monde y a plus important (important) que le fric
Et pourtant (Et pourtant)

[couplet 3]
(?) , des gens justes dans les tribunaux et les commissariats
Une justice "égale pour tous" ici c'est pas demain la veille
Qu'ils s'étonnent pas qu'on les dérange, qu'on les trouble dans leurs sommeils
Qu'ils s'étonnent pas d'voir plus de jeunes planés atteindre les cieux
Avoir la haine en eux et penser au fric en ouvrant les yeux
Qu'ils s'étonnent pas de voir le taux de délinquance, j'suis venu le flamber
Nous voir nous dresser face à leurs gardiens de la paix