La chute des anges

Les dalles de ciment ont forgé nos peaux
Le cuir de la ceinture au milieu du dos
Le piège du bâtiment, les peurs de nos parents
Le monde la nuit, les outils les métaux
Ceux qui donnaient des noms quand se resserrait l’étau (oh non)
Les rêves enterrés beaucoup trop tôt (oh non)
Les anges que la désillusion a fait chuter
Plus bas que terre, n'ont plus peur de l’enfer
Le vice m’entoure, des fois je m’en sers
Je suis dans le rush, il y a une faille ? Je m’insère
Machiavélique car dehors ça va si vite
Seigneur j’ai toujours mon cœur mais j’anticipe
Main sur le volant, excès de vitesse
Substance dans le sang, mes démons renaissent, je veux le monde et l’or
Quand mes démons renaissent je veux le monde et l’or et les plus gros paquets
Les plus gros paquets, je passe d’elle à une autre, ce n’est jamais assez
Sortir préparé puisqu’ils sont équipés
Que le monde est violent, que les anges ont changé
Je compte sur mes réflexes, parmi les requins
J’ai perdu mon chemin, le ciel ne répond rien
Maman regarde ce qu’est devenu ton fils
Il a viré, rodé, tutoyé tant de vices
« J’ai perdu mon ange, j’écoute ce que tu chantes
A quel moment ton cœur s’est-il couvert de cendres ? »
Ce n’est pas moi c’est le monde
C’est le monde qui m’a fait j’étais tendre
Ça m’a flingué une aile, je ne peux plus rêver du ciel
Donc j’ai enterré l’autre
Les épaules sont larges, sont faites pour porter les nôtres
C’est ce que les hommes font, on se salue du front, s’il le faut va au front
Il n’y a pas d’anges dans l’arène
Il n’y a qu’après mes victoires qu’elle veut batifoler
Ce soir ce n’est que mon tour elle ne sera jamais mienne
J’ai fait du mal aux anges et pris soin d’un vautour
C’est le jeu, c’est chacun son tour
Qui ne pense qu’a guerre et feu, partira sans amour
Qui ne s’arme que d’amour ne verra peut-être pas le jour
Les anges sont tombés
Ont perdu leurs ailes dans la ville
Dans le noir dans le square dans le deal
Dans les lieux où les dieux ne t’enverront pas de signes, où tu vomis ton cœur et ta bile

Je brille, dans la zo-o-one, ou sous les lumières de la scène
Le vêtement noir, sur une peau d’ébène
T’en verras rarement deux comme moi tomber du ciel
Mais j’ai atterri dans les ronces, abimé mes ailes
Dans la zo-o-one, ou sous les lumières de la scène
Le vêtement noir, sur une peau d’ébène
T’en verras rarement deux comme moi tomber du ciel
Mais j’ai atterri dans les ronces...