Yaroscar évoque ses sentiments mitigés dominés par la frustration, lui qui se dit “accaparé par le cafard”. Il constate notamment que la société ne lui offre comme perspective que la misère (être “salarié du prolétariat” ou faire de l'argent sale) et sa conséquence, la poisse.
Il constate surtout,...
[Couplet 1]
J'suis indécis, but imprécis
C'est mon récit, apprécie
Ne me dis pas merci même si
Ceci est intense comme des pleins phares
Effaré, accaparé par le cafard
Bluffé, c'est pas la te-fê
Constate c'qu'on fait, stupéfait
Par le mal et ses effets
Compenser la frustration des électeurs
Plus téléphages que lecteurs, j'ai choisi c'vecteur
Ma vie un facteur de rimes collector
Le rap l'échappement, еt moi le collecteur
Tеl avec un convecteur, chaud dans le secteur
Dérapage de voitures, menaçants inspecteurs
Salarié du prolétariat, tu t'accroches mais t'es rien
Finis comme un paria, à Paris y a
Tout pour réussir, mais en somme rien
Remarque le paradoxe du diplômé vaurien
Trop d'racisme, d'ostracisme
Subissant une image nihiliste
J'arrive avec mon info défier l'intox
Ceux qui shootaient les camés, désormais vi-ser les tox'
Le monde nous lacère, qu'on s'demande
La volonté est vive, à quoi ça sert
La poisse est une conséquence de la misère, eh ouais frère
Oublie l'ski au Val d'Isère, planning désert
On gît toujours où on gisait
Avec le but qu'on visait, l'Opinel qu'on aiguisait
Zigzag en guise de finalité
Alité par l'impitoyable réalité
[Refrain (*2)]
L'écho jaillit depuis le début de l'histoire
Tel une ombre suspecte derrière moi l'soir
La vie a l'art et la manière de me décevoir
C'est trop flou mais j'veux voir clair dans l'noir
[Couplet 2]
Y a une optique comme avec des lentilles concaves ou convexes
J'pense pas être un con ni un cave, mais plutôt complexe
Sur c'texte j'm'exprime, qui veut m'supprimer
J'trime, crible mon cerveau d'rimes
J'rame jusqu'à la rive, les fans crient "il arrive"
J'décris l'existence sur modeste feuille blanche
Déhanche-toi ma fille, tu donnes l'envie d'vivre
J'enchéris mon rap, m'entoure de personnes franches
J'ai pas la tranche mais l'étrange
Boule à zéro, simple héros, messager, pas comme au ciné
Le héros, au bout du rouleau
Qui l'ouvrira, qui s'taira
Noyé dans l'austère lieu, infesté d'rats, et cetera
Y en a qui s'gavent, pleins pour au moins deux jours
Quand d'autres s'plaignent de n'pas avoir mangé depuis deux jours
Ma carrière évolue comme la technologie
Bédave hors de la vue des parents, une idéologie
Incarner le mal sans son intention
Par l'image d'un quartier, par une pigmentation
Esseulé, j'ai même du mal à épeler mes maux
Mes mots rêvent grave d'être gravés dans ta mémo
[Refrain (*3)]
L'écho jaillit depuis le début de l'histoire
Tel une ombre suspecte derrière moi l'soir
La vie a l'art et la manière de me décevoir
C'est trop flou mais j'veux voir clair dans l'noir