Ce grand arbre noir
Ce ciel plein de fumée
Devant ma fenêtre
Aux vitres embuées
Ce feu qui brûle et craque
Ces reflets sur ces murs
Le parfum de ces fleurs
Sur ces meubles obscurs
Et le bruit
De ces gouttes de pluie
Qui claquent sur les toits
La nuit
C'est un décor que tu connais
Peut-être t'en souviendras-tu
Rappelle-toi la cheminée
Les livres si souvent relus
Rien n'est changé, tout est pareil
Tout est pourtant si différent
Il flotte comme un goût de sommeil
Ou de tristesse, je ne sais comment
Ce n'est peut-être que le temps
Qui passe et laisse une poussière
De rêves morts et d'illusions
Peut-être est-ce ton absence, mon cœur