Joue Pas Avec Mes Nerfs by François Béranger
Joue Pas Avec Mes Nerfs by François Béranger

Joue Pas Avec Mes Nerfs

François Béranger * Track #4 On Joue pas avec mes nerfs

Joue Pas Avec Mes Nerfs Lyrics

{Refrain :}
Joue pas avec mes nerfs
J’ai un flip de travers
Une arête dans l’ gosier
J' peux plus respirer
Plein de trucs me sidèrent
J’ai beau dire, j’ai beau faire
Parfois je me réveille
Et je m’ dis "Pour quoi faire ?"

Le vieux monde s’essouffle
Il court après sa queue
Il pédale dans l’ yaourt
Se noie dans la choucroute
Le Shah se fait chasser
Il part en pleurnichant
Avec des milliards
Ramassés dans le sang

On aurait dû le pendre
À un croc de boucher
Le Shah se fait virer
Par un vieux puritain
Sorti du Moyen-Âge
Lançant des anathèmes
Planqué près de Paris
Et le bon peuple l’aime

Le rêve communiste
Pourrit dans les goulags
Le rêve d’Israël
Est mort dans la haine
Des jeunes gens par milliers
Se tournent vers le chimique
Le rêve hypodermique
Nous kidnappe les meilleurs

{au Refrain}

Je regarde ébahi
La grosse face bouffie
D’un de nos dirigeants
Qui remplit tout l’écran
On dit qu’à quarante ans
Un visage dit tout
Ce que j’ vois sur le sien
Me donne des boutons

Il est content de lui
Tout va bien, c’est la joie
Ceux qui grognent, ceux qui rognent
Sont des mauvais esprits
À l’Est rien de nouveau
Les villes de Lorraine
Deviennent villes mortes
Pourrissant de colère

Les cheminées qui fument
Passent au rang des souvenirs
Les chômeurs désœuvrés
Vont parfois s’ balader
Devant les grilles fermées
À l’ombre des terrils
Les milliards sont partis
Là où c’est beaucoup plus rentable

{au Refrain}

Je regarde une photo
Du ghetto d’ Varsovie
Un p’tit môme en casquette
Lève les bras bien haut
Derrière lui, un nazi
Satisfait, sûr de lui
Lui braque dans le dos
Son flingue indifférent

Le visage de l’enfant
C’est la terreur du monde
L’innocence violée
L’humanité bafouée
La gueule du pourri
C’est l’abus du pouvoir
L’éternelle saloperie
Tout pouvoir est maudit

J’ pourrais être l’enfant
J’ pourrais être le nazi
Quel est le dieu vicieux
Bien planqué dans les cieux
Qui décide de tout ça ?
Qu’on lui tire la barbe
Qu’on lui crève les yeux
Qu’on le balance au néant !

{au Refrain}

Un jour, ça prévient pas
On se réveille vieux
On se réveille vide
Des rides autour des yeux
Des sanglots plein la gorge
Qui pèsent comme des pierres
Un jour, ça prévient pas
On se retrouve seul

Les amours sont parties
On n’a pas su aimer
On en voulait plusieurs
On n’en a plus aucune
Il faut n’en aimer qu’une
Et choisir ou partir
On a l’amour bizarre
On sait pas l’exprimer

Les voisins s’ font la guerre
Et ne se parlent pas
Au sous-sol, c’est l’ négro
Au premier, c’est l’ catho
Au second, c’est l’ coco
Au troisième, c’est l’ P.R
Au dernier, c’est l’ pédé
On est tous à enfermer

{au Refrain}

Y a toujours des malsains
Quelles que soient les époques
Pour se dire "Nom d’un chien
Qu’est-ce que c’est c’te galère ?"
Y a toujours un malin
Pour ramener sa gueule
Pour penser, pour chanter
Que tout le désespère

Que vraiment ça va mal
Que c’est l’époque charnière
Qu’après ça rien n’ va plus
Que personne n’en peut plus
Pourtant ça continue
C’est ça qu’est fantastique
Ça fait des millénaires
Qu’on respire le même air

Qu’on se tire dessus
Comme des élastiques
Que ça naît, que ça meurt
Que ça crie de douleur
Et nous là dedans on vit
On s’ salue, on sourit
On n’est pas des bestiaux
Non, le monde est vraiment beau

{au Refrain, ad lib}

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