J’y ai cru

[Couplet 1 : L'Indis]
On pensait être artistes pas une brigade de primates
Beaucoup critiqué, je porte les stigmates de brimades
Depuis les premiers ossements ou "Illmatic" de Nas
Ça rappe faussement et le réchauffement climatique menace
On n'est ni trop grossier ni trop poli
Y'a pas de litron d'hydroponique dans nos prestations microphoniques
Chirurgicale quand une frappe écrase un civil
Je crois que le bonheur, c'est qu'un écart entre les incisives
On veut partir d'Alaska, faut répartir la yasse-ca
On fonce volontairement dans le mur comme les Martyres d'Al-Aqsa
Ça taffe dur et j'ai mal des hanches jusqu'aux lombaires
Ça bédave, crapote mais n'atteint pas la blanche Colombienne
On n'attend plus que les FM s'adaptent, Les 10' quand même ça date
Quinze ans dans le rap sans faire les traîne-savates
Écoute les paragraphes et les discours
J'ai atteint le mur du son pour y graffer "Les 10' ", couz'
On se creuse la tête avec la pelleteuse
Faire des perf' correctes, être le chef comme Raek' et son essaim d'abeilles tueuses
Ni galipettes, ni clarinettes, d'entrée
T'as le bon et le mauvais MC, c'est comme la galinette cendrée

[Refrain]
Prouver à la Terre entière
J'y ai cru, frère
Une villa et une piscine pour ma mère
J'y ai cru, frère
Inch'Allah que je lâche plus une seule larme
J'y ai cru, frère
Je ne peux pas truquer : mon rap est truffé de trucs vrais !

[Couplet 2 : Lavokato]
Je porte le deuil : ma barbe résiste à la cire chaude
Je serai assis à l'asile sans la 'zique de Nasir Jones
Agir j'ose, reprendre le rap après neuf piges
Moi j'suis au taf pendant que les rapias prennent leur bif'
La pire chose : mon bic déteste les beats de dance
Les tristes textes écrits sans prises de tête
Trop de récits de street, de tess' faits sans maîtrise de tech'
Ni cris de détresse
Et moi je cherche une aiguille dans un tas de ciseaux
Exigeant, je ne dors jamais comme la ville aux taxis jaunes
Tu sais quoi de moi ? Je squatte loin des spotlights !
Mate, sous mon matelas y'a que trois ou quatre boîtes Nike
Pas de maille, quelques rides et un ulcère au bide
Daron depuis 2009, le 9/08
J'étais éteint, Mélissa raviva l'étincelle
Attends, ça va un temps les Saint-Valentin seul !
La vie active est un kidnapping
Pas de vacances, je m'ennuie dès que je quitte ma ville
Tente ta chance, vas-y avant qu'ils ne te la piquent
Dans le bon sens j'avance sans le guide Mappy
Et c'est rare que mes paragraphes divertissent
Marc je pensais pas que tu rejoindrais papa quand t'as eu des vertiges
Je n'ai pas d'autres mots à vous lâcher
Ma mère n'a pas sa piscine... Elle a des maux de dos à soulager

[Refrain]

Paroles rédigées et expliquées par Rap Genius France