J’ai un cœur (pure)

Quand j'essaye d'm'expliquer souvent finissent en soupirs nos discussions stériles
Juste une égratignure c'est c'qu'elle m'affirme les yeux vitreux
S'disant qu'demain passera vite
Maintenant coupable étant son bourreau, bien sûr qu'maintenant mon reflet s'est ternis
Tu peux fouiller dans mes yeux t'y trouveras que c'que tu veux pas y voir
Encore j'me retrouve dans des vices que j'pensais éteints
Des tics nerveux, et des sales manies
Être honnête, encore honnête, mais qu'est-ce que ça m'apporte ?
Un peu de tranquillité, ou l'impression d'être un peu moins victime de moi-même et d'mon existence
L'impression de t'nir les ficelles au fond j'm'extirpe de ton piège j'y laisse bien des plumes
Et mon plus grand vice et au final ma tendance à embellir mes cages, et m'faire croire qu'j'les ai créées moi même
Mon empathie m'fait vivre à travers tant d'enveloppes et j'ressens tant d'foutues choses
J'ressens trop d'choses dans le regard de parfaits inconnus
J'm'isole avec du son dans les transports, j'me parasite
Frissonnant sur l'sol j'ai essuyé c'qui coulait
Bigo sonne en boucle et résonne dans l'vide moi j'suis amorphe
En somme ce soir j'suis
Seul
Dire qu'plus jeune c'était mon temple, j'ai sûrement fait rentré trop d'gens d'dans, j'ai tout niqué
Combien d'temps maintenant j'ai plus tué l'silence, et combien d'temps j'laisse plus l'angoisse s'résorber
Evidemment qu'y'a du désordre sous la capuche
Si tu savais combien d'fois j'ai souhaité tout perdre juste pour changer d'vie sans m'sentir coupable
C'est dérisoire je sais
J'parais pessimiste pour un passionné ça m'apporte bien des problèmes
J'rêve de redevenir un gosse et j'embellis bêtement le passé comme si j'étais heureux avant
Passer une heure dans tes bras sans vraiment m'sentir bien à vrai dire j'pense qu'à te fuir les yeux vitreux
Angoissé ma nuque s'tord tu sais comment elle s'manifeste dans ce vacarme
S'martèlent les questions sur mes choix et la passion que j'avais juré d'honorer
Même ça j'finis par le remettre en question
Pourtant j'me r'vois dans l'bureau jurer qu'j'suis né pour ça
À quoi bon ces nuits blanches si j'finis par m'ranger dans une case comme ceux qu'j'veux pas être
Déjà bercé par le temps qui passe sans en avoir compris les rouages m'efforçant d'garder un peu d'innocence
Quand un voile gris et dépéri recouvert mes iris, voilà
À mort mes espoirs et ma notion du bonheur
J'finis par me dire que j'serai comme papa moi
Y'avait pas de bons exemples, ni de bonnes raisons d'être triste
En moi quelque chose d'électrique s'éteint comme j'suis d'moins en moins un gosse mais, toujours pas plus grand
Sénile j'finirai d'la sorte si pas mort avant trente piges j'me dis qu'c'est utopique
J'me dis qu'l'ennuis m'fait entretenir trop de vices qu'j'aurais dû sceller dans un disque
Rien que des bribes voilà c'qui reste de mon énergie passée
Doigt sur la détente j'ai d'jà oublié qui j'étais y'a trois mois alors m'souvenir d'ton prénom c'est peine perdue
Que des lignes rouges sur mes textes ça veut dire qu'j'écris pas pour faire joli, hein
Mais j'ai un cœur
Même si mes mots transparaissent pas l'ombre d'un battement
J'ai tendance à croire qu'j'suis pas si froid qu'j'm'entends
J'me dis qu'au final on est moins différents que c'que j'pense
Et à qui j'parle ?
À des inconnus qui pensent me connaître, à qui j'dois beaucoup d'choses