[Couplet unique]
En une fraction d'seconde, j'me donne à fond pour ce putain de rap
Mon cerveau : un ordi ayant des fichiers indésirables
J'suis indé' si j'taffe car j'ai d'la haine en trop
J'arrive en bombe, le but c'est d'convertir ma haine en prose
Mais j'oses car j'veux arriver loin
Pendant c'temps-là je tire sur mon joint, une grosse taffe
Ça te mets des grosses baffes et j't'en procure toute l'année
Car j'veux te faire planer ou du moins, même te faire planer
J'arrive pas à l'apercevoir mais j'ressens en moi des blocages
J'ai l'impression de m'être moi-même enfermé dans cette putain de cage
Mais par où j'commence ? Ici y'a rien pour m'attendrir
Y'a que des faux, y'a que des faibles qui ne font que de m'ralentir
En plus, j'aimerais qu'mon talent brille
J'balance mon ressenti et mes sentiments car être vrai c'est donc c'que j'ai envie
En moi c'est viscéral, ça m'permet d'écrire des textes immenses
Aujourd'hui j'ouvre ma gueule car j'ai souvent trop gardé l'silence
C'est pas l'envie qui manque, j'ai peur quand l'personnage en fait trop
Car la douceur des mots n'adoucit pas la douleur d'mes maux
J'veux pas brûler les étapes mais j'touche du doigt mes rêves
Enfin mes doutes se lèvent pour que le rideau se lève
Je compte mes défaites, mais parmi combien de victoires ?
C'est sous pillave le soir que j'te raconte mon histoire
J'suis désolé d'y croire, j'attends juste que quelqu'un m'fasse un signe
Dans le train du succès, j'veux juste obtenir ma place assise
Au micro j'assassine et j'repense aux années de collège
A ces fois où j'ai jamais su gérer mes excès de colère
Parce que maintenant c'est mort, j'sais plus rien gérer
J'veux plus rien blairer, même mes pâtes j'peux plus les digérer
J’aperçois l'temps qui passe, à chaque fois on endure ces quatre saisons
On passe notre vie à rapper dans des quartiers sombres
A rapper nos vies, à rapper nos vices
Et j'entends encore ma mère me dire "Attention mon fils !"
Putain j'ai grave les nerfs, pourquoi j'ai écrit de tristes thèmes ?
J'réfléchis et sûrement qu'dans ma vie, y'a trop d'prises de tête
Mais tout ça me fatigue, j'dois penser à mon avenir
Et quand tombe la nuit : "Est-ce que j'vais gagner ma vie ?"
Toutes ces questions m'paralysent, j'ai beau tout analyser
C'est une fatalité, mec je tombe dans les abysses
Mais tout ça me fatigue, j'dois penser à mon avenir
Et quand tombe la nuit : "Est-ce que j'vais gagner ma vie ?"
Toutes ces questions m'paralysent, j'ai beau tout analyser
C'est une fatalité, mec je tombe dans les abysses