Garde a vue

Intro
Une histoire de plus, dans les rues d'Nice, tard le soir, quand tout l'monde dort; tout semble si calme...

Couplet
Un soir que je rentre tardivement chez moi / du son dans l'casque / un gyrophare trouble mon calme /
Alors j'me r'tourne et là je vois / un gars d'la BAC qui me braque son arme /
Il me dit "bouge pas et lève tes bras" / je l'écoute car j'ai rien sur moi / mais légitimement j'demande pourquoi /
Il me lance "ferme ta gueule" puis le second me plaque sur le sol violemment / me passe les menottes sauvagement /
Et dans l'action casse le walkman de Maman / Ma rage fuse, j'lui crache d'ssus / il m'capture puis m'allume /
Et me place à l'arrière de la caisse / l'autre chasse la casquette de ma tête / et trace tout droit / vers le parc Auvare
Où là, sans que je sache pourquoi, / il me passe à tabac, frappe mon crâne et marque mon arcade "putain c'est quoi c'foutoir?" /
Il m'fait: "sale boucaque / j'vais t'résumer tout ça / t'es présumé coupable / dans une affaire de sac chourave /
Avoue ça / vaut mieux pour toi / et pas d'coup foireux" putain faut l'voir pour le croire /
J'aurai mieux fait de rester chez moi ce soir / Puis j'leur explique qu'ils se plantent de cible /
Que j'suis pas l'genre de type / à prendre le fric / des gens séniles /
Alors il me flanque une gilfe / et là m'apprend qu'une victime ma formellement designé comme étant celui /
Qui l'a meurtrie dans l'vieux Nice / et que je risque deux ans de prison mais innocent j'le suis /
Et je tente de lui dire mais c'est comme si j'parlais dans le vide /
Puis soudain la chance me sourit / au moment où c'pourri /
S'apprête à m'en r'mettre une, rentre le commissaire annonçant qu'une des brigades tient le fautif /
D'après c'que j'ai pigé ils l'ont pris en flagrant délit / d'vant une station service / et en l'palpant sur lui /
Ont trouvé des cartes de crédit / dont une appartenant / à la plaignante / c'qui me disculpe largement /
J'vais enfin pouvoir me barrer / j'le prie donc de bien vouloir me lâcher /
Mais ce bâtard tient à m'voir placé / en garde à vue / et me reproche de lui avoir craché d'ssus /
Puis m'fait signe de suivre son pote sans broncher / qui lui m'dit "vide tes poches et donne tes papiers /
Retire ta montre / vire tes pompes / et ôte tes lacets / te voilà placé en G.A.V" /

Refrain
Ils veulent qu'on marche au pas et si on marche pas ils parquent nos gueules au parc Auvare